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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 16:44

35€ !!! Voilà le prix que le gouvernement voudrait nous voir payer pour accéder à la justice.

 

En effet, le projet de loi de finance rectificative 2011 adopté à l’Assemblée Nationale le 15 juin et débattu en séance publique au Sénat du 21 au 23 juin, prévoit dans son article 20 l’instauration d’une contribution de 35€ pour toute saisine en matière civile, sociale, prud’homale, commerciale, rurale et administrative.

 

Cette contribution devrait entrer en vigueur à compter du 1er octobre 2011. Elle ne concernerait pas les victimes d’infractions pénales et les bénéficiaires de l’aide juridictionnelle.

 

Motif de cette mesure ? Elle viserait à financer la réforme de la garde à vue applicable depuis la mi-avril.

Le coût de cette reforme est estimé, en année pleine, à 104 millions d’euros. Sachant que la dotation budgétaire loi de finance pour 2011 s’élève à 18 millions, restait à trouver la différence. C’est chose faite : imposer une taxe de 35€ aux justiciables.

Cette contribution concernerait 2.5 millions de procédures et générerait donc une recette de 87,5 millions d’euro. Recette qui couvrirait le trou à combler.

 

Certes la justice n’était plus entièrement gratuite : pour certaines affaires familiales un droit de timbre d’une quinzaine d’euros est demandé, le droit de la plaidoirie d’un montant de  8,84 € en matière civile et administrative est, depuis janvier 2011, à la charge du citoyen. Ces frais sont destinés pour la première à l’ordre des avocats et pour la seconde à la caisse de retraite des avocats.

 

La grande différence, c’est que cette nouvelle contribution introduirait une mesure inédite : faire payer une réforme qui, normalement, devrait être assurée par l’impôt.

 

Nous dénonçons cette nouvelle mesure en ce qu’elle introduit la notion d’une justice à deux vitesses. L’égalité d’accès à la justice est un principe constitutionnel que nous comptons bien préserver;

 

Le secteur DLAJ

UD CGT PARIS

 

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