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  • : CGT Saint-Vincent-de-Paul Service Public - Le blog citoyen de l'hôpital
  • : Soutien à la lutte du personnel de l'hôpital pour sauvegarder cet établissement public sacrifié aux intérêts privés. Défense des services publics et des valeurs fondamentales de la République et de l'humanisme.
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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 12:49

Par Jocelyne Clarke

Mercredi 26 janvier 2011

Source de l'article [Respublica...]

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Ce dimanche 23 janvier, une manifestation dite « pro-vie » avait lieu à Paris, avec des cars venus de province et avec le soutien de 25 évêques catholiques, d’une missive papale et d’associations catholiques comme les A.F.C., Associations Familiales Catholiques. 

Nous ne laisserons pas imposer une vision religieuse sur le corps des femmes. Ni une vision politique liberticide : l’I.V.G. est un droit, les « pro-vie » ont-ils conscience que ce n’est pas une obligation ? En tout cas, nul doute qu’ils doivent se souvenir qu’en 1942, sous Pétain, l’avortement était un « crime contre l’État » passible de la peine de mort.

Rappelons que la loi sur l’I.V. G. peine à être appliquée, malgré ses trente-six ans d’existence, rappelons que les délais d’attente s’allongent parce que les centres de Planning Familial sont trop peu nombreux, certains supprimés ou trop éloignés donc inaccessibles en régions, parce que de moins en moins de médecins acceptent de pratiquer ces actes peu rémunérateurs et que la plupart des cliniques privées renvoient les femmes vers les hôpitaux publics ( 74% des actes), davantage encore depuis la contre-réforme de l’hôpital public.

De plus, contrairement à ce que prévoit la loi, les règles de gratuité et de confidentialité ne sont pas toujours respectées pour les mineures.

Rappelons également que les études médicales ne consacrent que deux petites heures de cours sur les sept années…

Les femmes en sont aujourd’hui à devoir aller à nouveau à l’étranger, ce que voulait justement éviter la loi Veil.

Quelles régressions !

Ce scandaleux constat est fait à la fois par les femmes elles-mêmes, par les associations de défense des droits des femmes et par l’IGAS dans son rapport 2010. Parmi les associations, le Planning Familial, la Cadac (Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception) et l’Ancic (Association nationale des centres d’IVG et de contraception), viennent d’adresser un recours gracieux près du premier ministre François Fillon…. pour qu’il fasse respecter la Loi… Il a deux mois pour répondre, faute de quoi c’est le Conseil d’État qui sera saisi.

Extraits du rapport 2010 de l’IGAS :

« Huit ans après l’adoption de la loi de 2001, le contexte français demeure paradoxal (…) le fonctionnement réel des dispositifs contredit trop souvent la volonté affichée de donner la priorité à une approche préventive. Ainsi les obligations légales concernant l’éducation sexuelle dans les établissements scolaires ne sont que partiellement et inégalement appliquées. Les jeunes peuvent recourir de façon gratuite et anonyme à la contraception d’urgence et à l’IVG, mais pas à la contraception régulière, sauf dans les centres d’éducation et de planification familiale, dont l’accessibilité demeure limitée. » (…)

« la loi doit être mise en oeuvre, et il importe de maintenir une impulsion politique forte sur les questions relatives à la maîtrise de la fécondité, qui suscitent de réelles préoccupations et qu’on aurait tort de croire résolues. Elles doivent se voir attribuer un niveau de priorité élevé dans la définition et la mise en oeuvre concrète des politiques ayant trait notamment à la santé publique, à l’organisation hospitalière, à l’éducation, à l’action sociale et aux droits des femmes ».

C’est grâce à plusieurs mois de mobilisation du collectif unitaire parisien, des associations et de certain-es élu-es que le centre IVG de l’hôpital Tenon vient de rouvrir. Nous devons transformer l’essai au niveau national et contraindre le pouvoir à faire appliquer la loi.

 

par Jocelyne Clarke

UFAL 75, administratrice de l'UFAL

 

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 12:44

27.01.11 - 19:05 - HOSPIMEDIA |

Un discours statistiquement raisonnable mais déconnecté de la réalité. Établissements publics comme privés, tous sont unanimes à dénoncer l'arbitraire des contrôles T2A menés par l'assurance maladie et l'énormité du montant des pénalités qui en découle.

Les Hospices civils de Lyon (HCL) avaient poussé de la voix en juin dernier (lire notre brève du 08/06/2010), le CHU de Dijon l'a rejoint début janvier (lire notre brève du 06/01/2011). Mais la fronde contre les contrôles exercés par l'assurance maladie dans le cadre de la Tarification à l'activité (T2A) ne se borne pas qu'au secteur public. La critique est unanime dans l'ensemble des fédérations hospitalières. Procédure arbitraire exclusivement à charge, confusion manifeste entre fraude et simple erreur de codage, absence d'équité entre les hôpitaux, montant disproportionné des pénalités et déconnecté de la situation financière souvent tendue des établissements... En Bretagne, cinq hôpitaux privés ont dû régler, après validation par l'Agence régionale de santé (ARS), de 200 000 à 300 000 euros d'amendes pour 30 000 à 40 000 euros d'indus*, soit un coefficient multiplicateur moyen de 7, fulmine Lamine Gharbi président de la Fédération de l'hospitalisation privée-Médecine-chirurgie-obstétrique (FHP-MCO). Et encore, la pénalité préconisée par l'assurance maladie avoisinait 500 000 euros, soit un coefficient de 14. Dans le sud-est, un établissement privé se voit lui réclamer 200 000 euros pour un montant d'indus 250 fois moins élevé (800 euros). La décision finale reposant sur le seul choix du directeur général de l'ARS, les écarts varient également d'un hôpital à l'autre sans logique apparente. Pour des indus de 235 000 euros, le CHRU de Montpellier a ainsi vu sa pénalité initiale de 3,5 millions d'euros (coefficient 14,9) réduite de 89% à 350 000 euros (coefficient 1,6).

"Dans la grande majorité des cas, il n'y a pas de fraude"

Si personne ne conteste la raison d'être de ces contrôles T2A, des règles de proportionnalité devraient tout de même être établies entre l'ampleur des indus et la sanction qui en découle. "Avec un barème maximum à 5% du chiffre d'affaires, un établissement public peut éventuellement s'en remettre mais un hôpital privé est mort", rappelle Philippe Burnel, délégué général de la FHP. Face à l'"arbitraire" du coefficient multiplicateur, la Fédération hospitalière de France (FHF) va jusqu'à réclamer sa suppression, afin d'empêcher tout différentiel de traitement entre hôpitaux (lire notre brève du 12/01/2011). S'il juge le principe même de sanction "concevable", encore faut-il qu'elle s'avère justifiée, souligne le responsable de la FHP. Outre l'absence de distinguo entre erreur intentionnelle ou non – "dans la grande majorité des cas, il n'y a pas de fraude", insiste Philippe Burnel –, la bonne foi des contrôleurs est également mise en cause. Si l'extrapolation paraît inévitable tant il leur est impossible d'examiner tous les séjours, ils ciblent régulièrement des segments d'activité atypiques et non représentatifs, constate le délégué général de la FHP. Or, d'aucuns de rappeler que les pénalités réclamées s'avèrent une belle manne financière pour combler un peu plus le déficit de la Sécurité sociale. Enfin, l'absence de procédure contradictoire empêche toute compensation par l'assurance maladie des séjours sous-côtés et "très souvent" observés, ajoute David Causse à la Fédération des établissements hospitaliers et d'aide à la personne à but non lucratif (FEHAP).

Un projet de décret ainsi qu'une instruction à l'étude

Au final, ce caractère extrêmement formel des contrôles a un effet contre-productif dans les établissements, note Philippe Burnel. "Cette sanction est d'autant plus mal perçue que nous sommes conscients d'améliorer le codage de l'activité du Programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI). Ce système n'est pas adapté à la situation d'un établissement qui fait des efforts", constate ainsi Pierre-Charles Pons, directeur général du CHU de Dijon. Et David Causse d'acquiescer : "l'asymétrie entre les prérogatives du contrôleur et le droit à la défense [du contrôlé] ne favorise pas une dimension réciproque de l'apprentissage". La rationalité du contrôleur, basée sur des pièces aisément opposables, n'est pas la réalité d'un médecin qui se voit refuser un séjour pour la seule raison qu'il manque un papier au dossier, ajoute Philippe Burnel. "Quand ils n'ont plus d'argument de facturation économique, ils rejettent le dossier pour motifs médicaux", pointe Lamine Gharbi. Pour insuffler de la confiance, Michel Rosenblatt, secrétaire général du SYNCASS-CFDT, appelle ainsi à nouer une réelle coopération entre l'assurance maladie et les établissements. Contactée par Hospimedia, la Direction de la sécurité sociale (DSS) se limite à préciser qu'un projet de décret, complété d'une instruction aux ARS, sont en cours d'élaboration et devraient être, sans plus de précisions, prochainement concertés avec les fédérations pour "une meilleure uniformité des pratiques entre régions".

Thomas Quéguiner

* Les contrôles évoqués ont tous été menés en 2009 sur des séjours facturés en 2008.

 

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 16:36

 Un article de presse de ce matin, déjà fortement repris par d’autres médias, affirme

que j’ai l’intention de « jeter l’éponge » à la fin de l’année en quittant les responsabilités

que m’ont confiées les organisations de la CGT.

Je démens très clairement cette information.

Les « éléments » d’explication mis en avant pour tenter de crédibiliser cette annonce

m’obligent à en dire davantage.

En aucun cas la CGT n’est en prise à des conflits internes tels qu’ils déstabiliseraient sa

direction nationale.

Ce fantasme, relayé depuis plusieurs semaines, cherche à déstabiliser la CGT après

avoir constaté la part prise par ses militants dans l’exceptionnelle mobilisation sur les

retraites.

Malheureusement pour nos détracteurs, la CGT se renforce et c’est le Président de la

République qui sort un peu plus affaibli encore du bras de fer qu’il a imposé aux salariés.

Loin d’être déboussolée, je constate chaque jour au contraire une CGT offensive, lucide

sur ses responsabilités et consciente des défis à relever par le mouvement syndical.

Comme de nombreux militants, au-delà des difficultés inhérentes au combat syndical,

j’éprouve une réelle fierté à militer a la CGT. Rien qui donnerait envie de partir.

Puisque ces sujets sont mis sur la place publique, je précise que je ne rencontre aucune

difficulté particulière sur le plan familial et que mon bilan de santé se résume aujourd’hui

à une sinusite ennuyeuse.

Pour l’avenir de la CGT et de sa direction, nous procéderons le moment venu - et ce

n’est pas encore le cas - selon nos procédures habituelles, dans un cadre collectif et

selon les procédures statutaires.

J’invite les organisations de la CGT, ses militants à ne pas se laisser détourner de notre

principal objectif : créer partout les meilleures conditions pour la prise en compte des

revendications des salariés.

Je suis pour ma part pleinement investi en ce sens. J’aurai l’occasion de le réaffirmer

devant le Comité confédéral national de la CGT qui se réunit comme prévu les 3 et

4 février.

 

Montreuil, 27 janvier 2011 -

 

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 08:10

Bourges-22-01-11.jpg

 

Le 22 janvier 2011 à Bourges. A l'appel du SNES et de l'intersyndicale, plusieurs centaines de manifestants ont défilé dans le centre de la ville (ici devant la mairie).

Par solidarité syndicale, Bernard Giusti (ici au centre avec l'écharpe rouge), Secrétaire Général de la CGT de l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul (AP-HP), représentait la CGT en tête de cortège.

 

Bourges 22-01-11 4

 

Ci-dessus et ci-dessous : le cortège rue Moyenne.

 

Bourges-22-01-11-6.jpg

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 07:59

            Les personnels contractuels précaires de l'ENS, en lutte avec le soutien d'élèves et de collègues titulaires depuis octobre dernier, sont en grève reconductible depuis le 10 janvier.

            Petit retour en arrière... Au dernier conseil d'administration, le 5 janvier, au moins un point accordait l'ensemble des membres : les contrats des contractuels en CDD et leurs renouvellements multiples sont non conformes à la réglementation qui pour l'heure ne prévoit pas d'autre cadre pour l'emploi permanent que celui de fonctionnaire (cf art. 3 du statut général de la fonction publique), réservant les CDD à des emplois saisonniers ou des temps partiels (cf. Art 6 de la Loi de 1984 dite « Loi Sapin »). Que de chemin parcouru depuis le déni de la Direction en novembre ! A la consternation des élus au conseil d’administration, les représentants du ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche et la Direction de l'ENS n'ont proposé aucune mesure transitoire de mise en conformité avec la loi pour pérenniser les emplois : on s'accommode bien de l'illégalité quand elle est au détriment des travailleurs mais quand ceux-ci demandent a minima des CDI pour parer à l'urgence sociale on allègue le respect du législateur qui devrait faire évoluer la Loi dans ce sens (ce qu'avance Tron (secrétaire d’État auprès du ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l’État, chargé de la fonction publique) pour l'instant dans les négociations nationales avec les syndicats nous en fait douter) et l'on se cache derrière le calendrier. En appeler dans une résolution à une Loi dont on se doute qu'en définitive elle ne sera qu'un coup de butoir contre le statut de la fonction publique : voilà le seul courage politique dont ce Conseil d'Administration a fait preuve. Dans le même temps, c'est donc en toute illégalité qu'il a voté, à une majorité certes plus courte que d'habitude, le budget qui reconduit pour cette année les situations de précarité. Mme Canto-Sperber a alors pris l'engagement de proposer au 31 mars des CDI aux contractuels en CDD sur des emplois permanents depuis plus de 6 ans, et ce quel que soit l'état de la législation. Dans la dernière entrevue de négociation avec les représentants des personnels en grève, vendredi 21 janvier, elle a refusé de ramener la barre des 6 ans (seuls 5 personnels serait concernés) à 3 ans pour le passage en CDI prétextant entre autre qu'elle ne pouvait aller au-delà de l'engagement qu'elle avait pris devant le CA : on voit bien à présent quel était le but de la manœuvre ! Personne n'empêche Madame la Directrice de faire preuve d'un authentique courage politique en proposant mieux que ce que ses maîtres lui ont concédé.

            Le mouvement social se poursuit donc, mais ses formes nous interpellent. Il s'agit en effet d'un mouvement créatif et dynamique, une sorte de laboratoire dont l'expérience doit intéresser et nourrir la réflexion du Parti de la Révolution citoyenne. Tout d'abord, il s'agit d'une grève offensive dans ses revendications et où la volonté de conquérir de nouveaux droits l'emporte sur la défense, hélas plus souvent nécessaire, de l'acquis. La fragilité sociale des individus n'entame en rien leur détermination : beaucoup se sont exposés, se sont syndiqués et ont pris en main leurs modes d'actions. L'originalité de ce mouvement réside enfin dans sa forte tendance autogestionnaire : auto-organisé de fait autour d'une AG forte et rassembleuse constituée à l'occasion du mouvement national contre la réforme des retraites et devançant les sections syndicales, il a permis à chacun de s'approprier les débats sur la stratégie de lutte au lieu de suivre des consignes (ceci constituant pour beaucoup une politisation considérable). Les contractuels du restaurant, dont la grève depuis 2 semaines rend impossible l'ouverture de leur service, ont pris conscience de leur rôle éminent dans le fonctionnement de l'établissement : se réappropriant en quelque sorte l'activité de leur service, ils confectionnent des sandwiches au bénéfice de la caisse de solidarité. Le succès est tel que les deux semaines, pour l'instant, non-travaillées ont été entièrement compensées par la solidarité et que la caisse peut soutenir l'effort à venir. Cet antidote au pourrissement, également vecteur d'une forte sympathie des autres personnels et des usagers pour le mouvement, se perfectionne et l'on vient à présent d'autres établissements du quartier pour verser utilement son obole contre non seulement une gamme variée de sandwiches, mais à présent des boissons, plats chauds, crêpes ou encore thé et pâtisseries.

            A suivre...

 

François AVISSEAU,

co-secrétaire du comité PG Paris 5e

syndicaliste CGT et élu au CA de l'Ecole Normale Supérieur

 

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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 13:20

Communiqué de la CGT

 

L’Agence Régionale de Santé d’Ile de France et les directions des hôpitaux psychiatriques de la région parisienne veulent passer en force un projet de fusion de la psychiatrie publique de secteur parisienne. Selon nos informations ce projet doit être voté au sein des conseils de surveillance en quelques semaines, sans aucune concertation ni information des personnels, des associations d’usagers et des élus.

Cette nouvelle tentative de déstructuration, annoncée au travers du projet de constitution d’une « communauté hospitalière de territoire en psychiatrie », est une nouvelle attaque des soins psychiatriques qui engage la fin de la sectorisation : prévention, soin et suivi du patient dans sa globalité et de manière homogène.

Ce projet est un nouveau coup porté à la psychiatrie publique, déjà en grandes difficultés pour remplir ses missions et répondre aux besoins croissants des usagers. Il va au delà de la loi HPST et de la mise en place des groupements hospitaliers dans les établissements publics généraux dont ceux de l’AP-HP.

Il conduirait à l’avènement du tout comptable, ou chaque geste devra être chiffré et comptabilisé, ou chaque lit devra être utilisé à plein, à l’opposé des valeurs humanistes que tant d’acteurs de la psychiatrie publique ont construites depuis des décennies.

Le gouvernement veut abandonner les malades aux pathologies les plus lourdes ou médiatisées comme dangereuses et donc les plus longues à traiter. Les pathologies seront gérées rapidement en évacuant les symptômes, avec des durées moyennes de séjour de plus en plus courtes, et d’autres patients voués à une prise en charge de plus en plus sécuritaire. Les transferts de charge et de compétences au privé et au médico social pour les pathologies dites « rentables » avec l’intrusion des assurances qui sont sur les starting-blocks, se profilent déjà !

Nous sommes au cœur d’une mystification d’ampleur nationale dont le résultat sera la réduction des moyens et le mépris pour les revendications légitimes des professionnels, qui aspirent à de meilleures conditions de travail donnant ainsi un sens à leur métier et répondant aux besoins des malades.

 

Nos organisations rejettent catégoriquement cette vision mercantile de la psychiatrie et de la santé publique, dangereuse pour les patients et pour la société. Elles s’opposent à la mise en œuvre de ce nouveau projet. Elles appellent les personnels y compris les médecins, les patients, les associations d’usagers et les élus à se mobiliser pour le mettre en échec.

 

Paris le 24 janvier 2011

 

 

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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 11:12

Assistance publique-hôpitaux de Paris

 Pierre Coriat invite le corps médical à passer "d'un patriotisme de site à un patriotisme AP-HP"

24.01.11 - 15:15 - HOSPIMEDIA
Rappelant que la dissémination sur 37 sites était l'une des causes principales des maux actuels de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) et qu'il s'avérait impossible d'en rénover l'intégralité, Pierre Coriat, président de la Commission médicale d'établissement (CME) du CHU francilien, a insisté ce 24 janvier, à l'occasion d'une rencontre avec la presse, pour que le corps médical passe "d'un patriotisme de site à un patriotisme AP-HP". De fait, il est, selon lui, crucial de mener à bien cette année "les restructurations que permet la modernisation de la médecine", en l'occurrence le repli de l'hospitalisation conventionnelle dans le parcours patient, pour accroître les marges de manœuvres et réduire le déficit de l'AP-HP.

[...] À défaut de ces restructurations, la variable d'ajustement se portera, [aux] yeux [de Pierre Coriat], dans le cadre de l'État prévisionnel des recettes et des dépenses (EPRD) 2011, sur les emplois soignants – "On ne peut pas enlever deux ans de suite les emplois administratifs" – avec le risque de sombrer dans "une spirale déflationniste" (lire notre brève du 11/01/2011).

Parmi les spécialités concernées, la neurosciences avec, comme l'estime Pierre Coriat, la nécessité d'un plateau technique intégré et la diminution de 5 à 4, voire 3, du nombre d'établissements. Le projet, déjà bien avancé, devrait être précisé tout prochainement. Sur l'hôpital Trousseau (lire notre brève du 21/06/2010), le projet de transfert de la pédiatrie spécialisée ayant achoppé au grand regret du président de la CME, le dossier de restructuration va être revu sur la base de chiffres d'activité qui font l'unanimité des parties. Concernant la chirurgie cardiaque, à défaut de fermer le service de l'hôpital Henri-Mondor à Créteil*, un partenariat devrait s'initier dans les deux-trois mois avec celui de la Pitié-Salpêtrière. Si la chirurgie cardiaque programmée ne serait plus effectuée à Créteil, l'établissement conserverait toutefois son rôle d'excellence dans le Remplacement valvulaire aortique (RVA) par voie percutanée.

Quant à l'Hôtel-Dieu, il doit "être fermé le plus rapidement possible", excepté pour les urgences, l'hôpital Cochin "n'étant pas encore à même de recevoir ce regain d'activité". "Cochin ne s'en sortira pas s'il ne récupère pas l'Hôtel-Dieu dans le cadre d'un projet médical intégré", a prévenu Pierre Coriat. Enfin, le président de la CME a également appelé l'hôpital Tenon à densifier le projet médical inhérent à son futur Bâtiment des urgences, de la chirurgie et de l'anesthésie (BUCA, lire notre brève du 16/10/2009) attendu pour 2012 et jugé "surdimensionné" par le praticien.

T.Q.

* La CME était favorable à "une décision rationnelle de fermeture" d'un des quatre centres à l'horizon 2012, a rappelé Pierre Coriat. Mais l'Agence régionale de santé (ARS) ayant réclamé la fermeture dès 2011 de trois centres privés de chirurgie cardiaque (hôpitaux Foch, La Roseraie et Saint-Joseph), elle n'a pas souhaité donné de sursis à l'AP-HP et attendre 2012, avant de revenir quelque peu sur sa décision et d'évoquer un partenariat entre la Pitié-Salpêtrière et Henri-Mondor.

 

La CGT de St Vincent de Paul appelle Pierre Coriat à revenir au "patriotisme tout court" et à pratiquer la "vertu républicaine", à savoir considérer que le bien général prime sur l'intérêt particulier...

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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 09:27

97 % de nos frais de santé sont d’ordre curatif, 3 % de l’ordre de la prévention. Nous avions, dans la foulée du programme du Conseil national de la Résistance, après 1945, conçu deux magnifiques médecines de prévention, l’une scolaire, l’autre au travail. La médecine scolaire a été tuée. La médecine du travail a été laissée progressivement à l’abandon, le patronat n’en ayant jamais voulu.

Sur 6500 médecins du travail, plus de 600 postes sont vacants, 1700 médecins vont partir à la retraite d’ici 5 ans. Dénigrement, sous estimation, routine ont diminué les vocations. De plus, le Medef a été pris la main dans le sac en novembre 2007 (par Rues 89, France-inter, et le Canard enchaîné) alors qu’il volait tout ce qu’il pouvait dans les caisses des centres de santé au travail.

En 2009, il y a eu 8 réunions nationales entre 8 syndicats et le Medef qui n’ont abouti à rien. Le Medef voulait supprimer les médecins spécialisés, espacer les visites tous les 4 ans, prendre encore davantage le contrôle des « SST » (« services de santé au travail »). Comme tous les syndicats unanimement s’y opposaient, le Medef par le canal de quelques parlementaires UMP stipendiés a tenté le 15 septembre dernier à l’Assemblée nationale, avec « l’amendement » 730, de faire passer en force son projet.

20 000 syndicalistes de tous les syndicats, et 1100 médecins et inspecteurs/contrôleurs du travail ont tenté d’empêcher ce sale coup par un appel lancé au début de 2010. Ils ont rencontré, à leur demande, le représentant du ministre du travail, le DGT, (directeur général du travail), Combrexelle, le 24 septembre 2010 pour lui demander de retirer le « cavalier parlementaire » introduit le 15 septembre dans la loi de pillage des retraites supprimant de facto la médecine du travail conformément à la volonté du Medef.

Un « cavalier législatif » c’est un article de loi qui est introduit dans une loi qui parle d’autre chose et qu’on fait voter en même temps… En les recevant, le DGT a refusé de reconnaître qu’il exécutait les volontés patronales et a refusé de retirer ce « cavalier ». Mais voilà, pour une fois, le Conseil constitutionnel s’en est aperçu et a censuré les articles liés à la médecine du travail. Chou blanc pour le Medef, le DGT et le ministère du travail.

Eric Woerth a aussitôt déclaré que "compte tenu du caractère indispensable de la réforme de la médecine du travail pour la santé des salariés, les articles censurés feront l’objet d’un projet de loi spécifique dans les meilleurs délais". Comme s’il s’agissait vraiment de la santé des salariés ! Le mensonge permanent de ce gouvernement pour détruire la médecine du travail, c’est le même que pour la retraite : « C’est pour la sauver ». Le 27 janvier, ca recommence donc au Sénat...

Menons ce combat dans l’unité de toutes les organisations du salariat : conférence de presse unitaire le mercredi 26 janvier à Paris, et meeting unitaire le 22 février... tous les syndicats, tous les salariés, ont intérêt à le prendre en main avec toute la gauche

 

voir sur le site dédié :  http://www.non-mort-medecine-travail.net

 publié sur le site de Démocratie&Socialisme

 et sur Vendémiaire

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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 09:25

CGT bonne année 2011Décision d’adhésion de la FSU à la CES : non démocratique, non légitime !

 

Le 19 janvier 2011 au soir, un étrange verdict est tombé à l’issue du Comité délibératif de la FSU : 79,75 % de ses syndiqués, consultés par leurs syndicats respectifs, approuvent l’adhésion de la FSU à la Confédération Européenne des Syndicats (CES).

 

L’explication de ce résultat, particulièrement laconique et peu transparente, est à lire sur le site de la FSU ( http://www.fsu.fr/spip.php?article2703) :

 

Conformément au mandat du congrès de Lille, la question de la demande d’adhésion à la CES a été posée.

« Afin de participer à la construction d’un rapport de forces en faveur des salariés au niveau européen, la FSU se donne jusqu’à décembre 2010 pour mener les débats en son sein en fournissant tous les éléments aux syndiqués. Elle organise une consultation de ses adhérents par les syndicats nationaux selon des modalités déterminées par le CDFN et en accord avec ceux-ci ».

Certains syndicats ont pointé la difficulté de la mise en œuvre de cette décision.
Les syndicats de la FSU ont consulté leurs adhérents sous des formes diversifiées.

Rapporté au nombre d’adhérents/SN, cela se traduit par :

Pour : 79.75%

Contre : 17.12%

Abstention : 3.13%

En dehors de ces exprimés 13.84% se sont portés en NPPV.

Le CDFN prend acte de ce résultat et en conséquence mandate la Secrétaire générale pour entreprendre les démarches d’adhésion de la FSU à la CES. ]

 

Adhérer à une confédération ne relève pas du simple mandat : c’est une décision qui impose que chaque syndiqué se prononce par un vote, puisqu’une partie de sa cotisation ira financer ladite confédération.

Comme elle l’exige pour n’importe quel scrutin (à commencer par les prochaines élections professionnelles…), la FSU a-t-elle veillé à ce que chaque syndiqué reçoive le matériel nécessaire à un tel vote (documents présentant la CES - statuts, mandats, bilan d’activité… -, éléments du débat contradictoire, bulletin de vote, infos sur modalités et période du vote) ?

 

Non, bien sûr ! Nous l’avons déjà démontré dans notre article du 28 novembre (http://www.frontsyndical-classe.org/article-adhesion-de-la-fsu-a-la-ces-les-syndiques-ont-ils-leur-mot-a-dire-61933712.html).

 

D’où cette caricature de procès-verbal de consultation, produite par le CDFN des 18 et 19 janvier, qui se contente d’évoquer des « difficultés de mise en œuvre » et « des formes diversifiées » de la consultation, sans préciser lesquelles, ni pour quel syndicat, ni avec quels résultats.

Enfin, cerise sur le gâteau de l’imposture démocratique, la phrase « Rapporté au nombre d’adhérents/SN, cela se traduit par… » signifie clairement que le mandat de Lille n’a pas été respecté : certains syndicats (voire la plupart ?) se sont contentés de « rapporter » le résultat d’un vote d’instance à leur nombre d’adhérents.

 

En fin de compte, combien d’adhérents de 2010 ont sérieusement été consultés sur une adhésion à la CES envisagée pour 2011 ? La direction de la FSU le sait-elle seulement ? Si oui, qu’elle donne ces chiffres, concernant chacun de ses 24 syndicats !

 

Pour sa part, et en l’état actuel des informations fournies par la FSU, le FSC considère comme non valide le résultat affiché le 20 janvier 2011 : il en exige l’annulation et demande qu’une nouvelle consultation soit réalisée dans de réelles conditions démocratiques auprès de tous les adhérents.

 

En tout état de cause, les syndiqués de la FSU attachés au syndicalisme de lutte de classe ne cesseront pas de dénoncer la CES comme le versant syndical de l’UE, au service des politiques de régression sociale subies par les travailleurs français et européens.

 

Front Syndical de Classe

Le 22 janvier 2011

  publié sur Vendémiaire

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 18:03
mercredi 19 janvier 2011

 

La CGT COCHIN à l’AP-HP bataille, comme à chaque début de semestre, pour que les droits des salariés de COCHIN sur leurs heures acquises soient reconnues !

En effet, pour "raison de service" , nous sommes nombreux à ne pas pouvoir profiter de nos heures de récupérations, de nos RR,RT,JS, etc... en temps voulu.

Souvent, dans l’hôpital, quand nous demandons de bénéficier de nos jours dûs, on nous répond que ce n’est pas possible car il n’y a pas assez d’effectif dans les services.

La CGT cochin met systématiquement en avant les problèmes de pénurie d’effectif lors de ses confrontations avec la direction.

Devant cette accumulation d’heures non prises, la direction menace tout simplement de les effacer ! Chaque année, un note de la DRH précise qu’un certain contingent d’heures risque de disparaitre ! (cette année, la note a été diffusée en novembre 2010, sans aucune concertation avec les partenaires sociaux !)

 

Pour la CGT COCHIN, il s’agit d’une démarche malhonnête . Les collègues sont en effet contraints de travailler au delà de la limite annuelle fixée par la loi, et accumulent ainsi des jours de repos non pris.

C’est clairement travailler plus pour gagner moins !

 

La solution proposée par la direction est elle aussi complétement irréaliste !

La direction insiste pour que les agents ouvrent des comptes CET.

L’accumulation de ces heures CET à l’échelles de l’établissement est une véritable bombe à retardement !

Il est évident que les collègues ne pourront pas solder matériellement leurs compte CET à l’échéance fixée à 10 ans.(la prise de ces heures peut elle aussi être remise en question pour raison de service)

Prendre un CET aujourd’hui, c’est reculer pour mieux sauter dans le vide !

La cgt COCHIN propose donc à chaque agent qui voit que des heures ont été effacées en 2011 de venir au local CGT (poste 11167) pour exiger de la direction que ces heures travaillées en trop soient prises en compte ! (plusieurs collègues ont déjà effectuer cette démarche avec la CGT).

Refusons de nous faire voler nos heures de travail ! Refusons le travail gratuit imposé ! Refusons l’esclavage !

Avec la CGT COCHIN, la bataille pour la défense de nos droits est quotidienne !

 

 Marise SG

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