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  • : CGT Saint-Vincent-de-Paul Service Public - Le blog citoyen de l'hôpital
  • : Soutien à la lutte du personnel de l'hôpital pour sauvegarder cet établissement public sacrifié aux intérêts privés. Défense des services publics et des valeurs fondamentales de la République et de l'humanisme.
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5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 22:25

aaa-Vendemiaire-drapeau-WEBFace à une nouvelle entreprise négationniste de réhabilitation de Louis Renault

CONFERENCE DE PRESSE avec :

Michel Certano, Aimé Halbeher et Roger Sylvain

et la participation d’Annie Lacroix-Riz, historienne

LUNDI 7 MARS à 11 heures

Face à la porte historique de Billancourt

Place Jules Guesde (ancienne Place nationale)

BOULOGNE-BILLANCOURT

Métro Marcel Sembat

DEVANT une nouvelle et intolérable tentative de réhabilitation de Louis Renault, condamné pour collaboration avec l’ennemi de portée nationale.

Huit pages sur le sujet ont déjà paru dans le Monde Magazine du 8/01/2011

Le Journal Télévisé du 20 heures de David Pujadas du 2/03/2011 sur la chaîne publique France 2 est allé dans le même sens.

Initiative face au refus de ces deux médias de donner suite au droit de réponse des trois syndicalistes historiques :

Comme ils ont eu à le faire plusieurs fois durant leur longue carrière chez Renault (plus de 40 ans),  Michel Certano, Aimé Halbeher et Roger Silvain, en tant qu’ouvriers et responsables syndicaux et politiques, soutenus par Annie Lacroix-Riz, historienne spécialiste de la collaboration économique pendant la deuxième guerre mondiale, démontreront preuves à l'appui la légitimité de l'ordonnance de nationalisation du 16 janvier 1945, votée par l'assemblée nationale provisoire et signée par le général de Gaulle, instituant la nationalisation ainsi que la confiscation des biens et participations de Louis Renault, parce que les usines Renault avaient constitué un instrument entre les mains de l'ennemi. Cette décision d'État fut d'ailleurs confirmée à l’issue de différents procès engagés par la famille au cours des années suivantes.

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 08:08

Marise, Marguerite, Claudine  et Olivier sont convoqués aujourd'hui à 15h00 au commissariat du 14e arrondissement à Paris.

Cette convocation est la suite de plaintes déposées à leur encontre à la suite d'une "séquestration" de la direction du Groupe Hospitalier de Cochin. Séquestration à la suite de laquelle plusieurs postes hospitamiers avaient été obtenus.

Les plaintes ont été retirées, sauf celle de la Direction Générale de l'AP-HP.

Pour des raisons purement politiques, la DG et le Procureur ont décidé de continuer les poursuites, jusqu'à ce jour où nos camarades sont convoqués.

 

Venez les soutenir !

Rendez-vous devant le commissariat du 14e à 12h45

 

Venez nombreux !

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 13:30
La tenue, à Villejuif, les 30 et 31 octobre, de rencontres à l’initiative de Communisme 21 a ouvert un nouvel espace politique de réflexion et de travail. Sur la base de ces échanges, de la réflexion sur le mouvement social et la crise, Communisme 21 a décidé de lancer le débat sur une proposition d’initiative politique :

 

Pour une union populaire inédite, une initiative communiste

 

Cliquez sur ce titre pour accéder directement au texte de cette proposition.

 

N’hésitez pas à faire largement connaître ce texte et à nous faire part de vos réactions en adressant un courriel à

 

contact@communisme21.fr

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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 14:12

Le peuple souverain ?

Une piste de résistance : une pétition lancée par le journal POLITIS.

L'article 11 de la Constitution ayant été révisé en 2008, il y a moyen de contraindre le Président de la République de proposer un référendum sur les retraites, à condition que ce référendum soit proposé par 1/5 des parlementaires, eux-mêmes soutenus par 1/10 des électeurs (nous).

 

SOIT 4,4 millions de signatures : la mobilisation rend l'objectif facile !

 

Pour mémoire, même si la réforme des retraites devait être adoptée par le Sénat et l'Assemblée Nationale, tout n'est pas perdu, la loi peut ne pas être appliquée. Il est encore temps de tout mettre en œuvre pour s'opposer à cette réforme des retraites.

Voici donc le lien pour signer cet appel :

 http://www.referendumretraites.org

 

1/10e des électeurs, ça fait du monde !

A nos claviers ! Envoyons ce lien à tous ceux que nous connaissons, sur toutes les listes que nous possédons, pour faire boule de neige !

 

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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 20:29

POUR L'EVACUATION DES ENFANTS EN COURS D'ADOPTION EN HAITI

Attention, pas d'amalgame !

Nous ne demandons que l'évacuation des enfants qui ont été attribués à des familles

avant le tremblement de terre dans le cadre de la procédure légale. Nous sommes contre les trafics d'enfants.

Médias, gouvernement, regardez notre plateforme en cliquant ici pour ne pas vous tromper.

 

Communiqué de presse du collectif

Les mesures d'évacuation annoncées sont largement insuffisantes

Le gouvernement envisage de n'évacuer que quelques enfants en toute fin de procédure.

- Ces mesures sont largement insuffisantes et inadéquates.

-Cela signifie que des enfants à qui des parents ont déjà été attribués et en attente dans leur orphelinat depuis déjà très longtemps, sont évincés.

- Nous appelons à poursuivre le mouvement et nous appelons les français à signer notre pétition sur http://rapatriement-haiti.over-blog.com/
Grégoire Villedey

 

Ce soir nous serons reçus par Jean Paul Monchau, Ambassadeur de l'Adoption internationale en France, avec trois des représentants avec lesquels nous étions hier au quai d'Orsay.

Nos revendications restent les même :

- Accélérer les procédures d'adoption en cours du fait de l'urgence humanitaire (en toute légalité et transparence bien entendu) et pour toutes les crèches

- Inciter les pouvoirs publics français à revoir leur position qui pour l'instant se limite à rapatrier les enfants dont le dossier est totalement abouti.

- Aider les parents adoptants à préparer un dossier rassemblant le plus de preuves possibles de leur adoption en cours.

La réunion aura lieu ce soir à 18H30 SAI 57 bd des invalides Paris

Une présence nombreuse et pacifique devant les locaux ne peut que nous aider

Emmanuelle Guerry



Nous continuons le mouvement : 1/ Pétition 2/ Présence médiatique 3/ Courriers aux élus

SIGNEZ ET FAITES SIGNER, NOS ENFANTS SONT EN GRAND DANGER !

 

Pour signer la petition, cliquez ici

Et faites signer vos proches, amis, collègues... exemple de mail ici

 

 

Publié sur http://rapatriement-haiti.over-blog.com/

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27 décembre 2009 7 27 /12 /décembre /2009 21:24
Soutenez-nous en vous abonnant à la « Lettre d’information »
(en haut, à gauche du blog)
Faites connaître notre blog autour de vous !
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7 décembre 2009 1 07 /12 /décembre /2009 20:03


NE LAISSEZ PAS FAIRE !

L’HÔPITAL PUBLIC EST VOTRE HÔPITAL
DÉFENDEZ-LE AVEC NOUS !

- Défendez-le parce qu’il assure des soins de qualité pour tous quels que soient les moyens de chacun.

- Défendez-le parce que c’est là que se font les grandes recherches d’aujourd’hui qui permettront les progrès de demain.

- Défendez-le parce que c’est lui qui assure 80% des urgences, c’est lui qui a fait face hier à l’épidémie de SIDA et à la canicule et qui pourra faire face à une pandémie grippale.

- Défendez-le parce que c’est lui qui prend en charge les cas les plus graves ou les plus complexes à tous les âges de la vie.

- Défendez-le parce que les autres pays nous l’envient.

La loi HPST dite loi Bachelot a supprimé l’appellation de « Service Public Hospitalier ». Elle ne parle plus que d’ « Etablissement de Santé ». Elle cherche à transformer l’hôpital public en entreprise.
Pour être rentable l’hôpital devra sélectionner les pathologies et les patients, et diminuer le nombre de personnels : moins d’infirmières, moins d’aides soignantes, moins de médecins, moins de secrétaires, moins d’assistantes sociales.
Il est prévu se supprimer 20 000 emplois dans l’ensemble des hôpitaux.

NE LAISSEZ PAS FAIRE
POUR DÉFENDRE VOTRE HÔPITAL PUBLIC ASSURANT
L’ACCÈS ÉGAL POUR TOUS À DES SOINS DE QUALITÉ,
SIGNEZ LA PÉTITION NATIONALE QUI SERA ADRESSÉE
AU PARLEMENT ET AU GOUVERNEMENT:

« Je défends l’Hôpital Public, lieu de formation des professions médicales et paramédicales, de l’innovation et des progrès thérapeutiques, qui offre à tous, sans discrimination, des soins de qualité.

Je m’oppose à son démantèlement qu’annoncent d’une part un nouveau mode de direction qui aura pour souci principal la rentabilité, d’autre part des suppressions d’emplois non justifiées qui altèreront la qualité des soins. L'Hôpital Public doit avoir un financement lui permettant de remplir ses missions.»

Objectif du  Mouvement de Défense de l'Hôpital public :
dépasser le  million
de signatures  avant la fin de la semaine.


http://petition-mdhp.fr/index.html


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19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 19:32

INSCRIPTION DES SERVICES PUBLICS DANS LA CONSTITUTION

Pétition à diffuser largement autour de vous. Il faut plus de 4 millions de signatures. Elle a été initiée par Michel Vauzelle, Président de la région PACA, Député à l'Assemblée Nationale et ancien Garde des Sceaux.

Si la pétition dépasse les 10% du corps électoral, le gouvernement est obligé d'organiser un referendum, c'est-à-dire 4 millions de signatures.

C'est énorme mais réalisable si tout le monde s'y met!

CETTE PROPOSITION EST LOIN D'ETRE FANTAISISTE OU IDEALISTE.
CLIQUEZ SUR LA LIGNE DU SITE CI-DESSOUS POUR EN SAVOIR PLUS ET VOUS JOINDRE A LA
LISTE DES SIGNATURES.


http://www.referendum-servicespublics.com/charte.html


Merci de transférer et faire suivre ce mail à tous vos amis qui apporteraient eux aussi un soutien à cette cause en signant à leur tour.
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25 février 2009 3 25 /02 /février /2009 20:40

Liberté de pensée

Défense de l'Agence France Presse (AFP)

Pour signer : http://www.shesp.lautre.net/spip.php?article50

 

Appel au soutien des journalistes de l’AFP

LEUR COMBAT EST LE NÔTRE

Nous, universitaires, chercheurs, personnels des établissements d’enseignement supérieur et de la recherche, intellectuels appelons à soutenir le combat que mènent actuellement les journalistes de l’AFP.

Leur combat est le nôtre car il s’agit du même combat fondamental pour l’indépendance de ceux que l’on appelle aujourd’hui les travailleurs du savoir et de l’information. La garantie de l’indépendance des universitaires constitue un principe fondamental reconnu par les lois de la République. Une loi de 1957 garantit l’indépendance de l’AFP à l’égard des pouvoirs publics et de tout autre "groupement idéologique, politique ou économique".

Leur combat est le nôtre parce que la mission de l’AFP est définie par la loi comme celle "de rechercher tant en France qu’à l’étranger les éléments d’une information complète et objective". Comme nous, les journalistes défendent le pluralisme, le souci de la vérité et le droit, pour tous les citoyens, d’accéder librement à une connaissance et à une information les plus objectives possibles.

Ce combat est le combat contre le renoncement à l’ambition au profit de la réussite gestionnaire immédiate ; contre le renoncement à la création et à la diversité au profit de la standardisation et de la banalisation par le marché ; contre le renoncement à l’indépendance au profit de la privatisation du financement et au contrôle par des groupes industriels ou financiers privés.

Ce combat est le combat contre le néo-libéralisme dont chacun peut constater depuis l’été 2007 la désagrégation inexorable et les effets dévastateurs.

Ce combat est surtout un combat pour la liberté car au travers de l’indépendance des travailleurs du savoir c’est évidemment une part substantielle des libertés fondamentales qui est menacée.

Les combats que nous menons, le leur, le nôtre, ne sont ni isolés ni contingents. Ils rassemblent tous les travailleurs de l’information et du savoir qui, à tous les niveaux et dans toutes les organisations, privées et publiques, voient aujourd’hui leur indépendance menacée, se voient imposer des normes et des procédures de contrôle gestionnaire, réductrices et à courte vue, et dont la créativité et la véritable contribution au bien-être social à long terme sont niées ou minorées.

Nous les appelons tous à signer cet appel et à s’engager dans la résistance à la soumission de la connaissance et de l’information à des acteurs ou à des normes qui menacent les libertés dont elles sont garantes.

Le 24 février 2009, 12 h

 

Premiers signataires :

Bernard Paulré, Professeur (Sciences économiques), Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

Pascale Dubus, Maître de conférences (Histoire de l’art), Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

Christophe Grellard, Maître de conférences (Philosophie), Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

Christophe Charles, Professeur (Histoire), Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

Michel Pigenet, Professeur (Histoire), Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

Yeza Villac, Maître de conférences (Sociologie), Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

Amandine Regamey, Maître de conférences (Langue), Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

Bertrand Binoche, Professeur (Philosophie), Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

Nadia Jacoby, Maître de conférences (Economie), Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

Jérôme Valluy, Maître de conférences (Science politique), Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

 

Pour signer : http://www.shesp.lautre.net/spip.php?article50

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25 février 2009 3 25 /02 /février /2009 20:37

Liberté de pensée

 

La défense des revues de sciences humaines et sociales

Pour signer : http://www.shesp.lautre.net/spip.php?article46

 

Proposition de la Revue Tracés pour une position commune aux revues SHS

 

Un débat très important agite, depuis 2008 au moins, la communauté internationale des chercheurs. Il concerne les revues et les modalités de leur classement, de leur notation et de leur évaluation. L’évaluation des revues n’est pas neuve. Le principe en est même acquis pour tous les chercheurs, largement familiarisés avec la logique de hiérarchisation qui sous-tend les pratiques scientifiques. Il est tout à fait normal et censé de mettre en valeur les revues dont la qualité scientifique est reconnue par les professionnels de la recherche. Mais la signification même des classements français et européen (AERES et ERIH) s’est vue bouleversée par la réforme du statut de l’enseignant-chercheur promue par l’actuel gouvernement, et par le rôle que le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche souhaite attribuer à l’AERES (Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur).

Pourquoi ces deux visées vont-elles de pair ? Précariser le statut de l’enseignant-chercheur et donner à l’AERES le monopole de l’évaluation des chercheurs consiste tout simplement à faire des revues les supports privilégiés de la discrimination et de la compétition entre chercheurs. Une fois la réforme adoptée, ces derniers seront en effet jugés uniquement sur le nombre de leurs publications et sur la note attribuée, par l’AERES, à la revue dans laquelle ils auront publié. Pour le dire autrement, si un chercheur publie un texte dans une excellente revue spécialisée, mais mal (voire pas du tout) classée par l’AERES ou par son aîné l’ERIH (European Reference Index for the Humanities), il ne sera pas considéré comme un « bon » chercheur, et verra son travail confiné aux tâches enseignantes et administratives. Il n’aura donc plus l’occasion de mener à bien ses recherches et de les publiciser.

Cette double réforme est en totale inadéquation avec le métier que nous exerçons. En effet, même si elles reposent sur le principe de la sélection et de la critique constructives, les revues en sciences humaines et sociales n’ont absolument pas vocation à noter les chercheurs ! Elles produisent et transmettent un savoir. Qu’elles soient spécialisées, généralistes, interdisciplinaires, leur objectif est d’informer la communauté scientifique, de transmettre de nouveaux programmes de recherche, de poser des problèmes, de donner des idées, de stimuler les interprétations, et non de récompenser ou sanctionner les individus.

La logique comptable et compétitive de l’actuelle réforme met à mal tout particulièrement le rôle des comités de rédaction de ces revues. Ces comités travaillent en effet collectivement à l’élaboration d’une ligne éditoriale, en fonction de laquelle les articles sont sélectionnés ou non pour la publication. Les placer en position de faire le tri entre « bons » et « mauvais » chercheurs, c’est introduire, dans leur travail, d’autres considérations que celles qui président à la ligne éditoriale de la revue. Or les membres d’un comité de rédaction ne sauraient être réduits à la fonction de froids administrateurs, fidèles aux critères de sélection dictés par la mode du moment ou par une conception homogène et stagnante des définitions de la scientificité.

Une revue n’existe pas non plus sans le travail d’un comité de lecture dont l’avis consultatif ou le pouvoir décisionnel sont absolument cruciaux, comité avec lequel se joue déjà l’évaluation des articles soumis aux revues. Par le profil intellectuel des chercheurs qu’un comité de lecture accueille, comme par les choix argumentés de publication qui sont effectués, le comité de lecture est la clé de voûte d’une revue. Le choix et la définition de ce comité n’est pas une procédure neutre et il n’y a aucune raison pour qu’il en existe une forme unique et supérieure. Là encore, se joue l’identité d’une revue. La course à la publication, le risque de la compilation hétéroclite, l’accumulation de critères de sélection mal ajustés aux situations spécifiques : voilà ce que propose aujourd’hui le Ministère de la Recherche aux revues dont certaines sont pourtant mondialement réputées pour leurs qualités scientifiques et l’originalité de leur ligne éditoriale.

Voulons-nous de cette terrifiante homogénéisation du champ des revues ? Voulons-nous que les revues deviennent les « chambres d’enregistrement » des ambitions individuelles des chercheurs ? Non, car cette logique compétitive et quantitative correspond mal aux temporalités des chercheurs en sciences humaines et sociales. Faire du terrain, aller aux archives, formuler de nouvelles hypothèses, proposer des interprétations, écrire, et penser, tout cela prend du temps ! A l’inverse, être condamné à publier à tout prix, n’importe où, n’importe quand afin d’éviter la relégation dans la catégorie « mauvais chercheur » est tout simplement incompatible avec les exigences d’un travail de recherche honnête.

Enfin, les mutations actuelles de l’Université font peser un grand nombre d’incertitudes sur l’avenir financier et matériel de la plupart des revues. Beaucoup d’entre elles étant liées à des institutions, des laboratoires, des centres de recherche, amenés à être restructurés si l’ANR (Agence Nationale de la Recherche) en décide ainsi, elles risquent clairement leur survie ! En France, si un laboratoire meurt, une revue meurt. Si le CNRS meurt, des dizaines de revues meurent. Ce n’est donc pas « un peu » de la recherche « qui s’en va », mais bien une part massive des supports de la recherche qui disparaît !

Dans le contexte d’un tarissement évident des abonnements de bibliothèques et d’une baisse non moins évidente des ventes de sciences humaines et sociales en librairie, les revues se retrouvent clairement confrontées au problème (que subit également la presse écrite) du modèle, devenu économiquement le plus viable, de la numérisation. En dépit de l’existence d’excellents portails électroniques comme Cairn, Revues.org, ou Persée, la France, faute de prise de conscience politique sur le sujet, accuse un retard considérable par rapport aux pays étrangers.

On nous dit que la revue va devenir le moyen central de l’évaluation des chercheurs, mais on ne songe même pas à ce qu’est réellement une revue de sciences humaines. On en ignore farouchement les modes de fonctionnement, les usages, l’originalité éditoriale, les soutiens et modes de financement. Mais ceci, finalement, n’étonnera guère, puisque force est de constater que le gouvernement actuel veut engager à toute vitesse la réforme de la recherche, sans même avoir pris le temps d’en connaître ni les acteurs ni les supports. Nous, revues de sciences humaines et sociales, appelons donc à une suppression du classement AERES, dans le prolongement de la demande de moratoire du 9 février 2009 par les instances scientifiques du CNRS. Nous demandons la discussion collective, par les chercheurs, de nouveaux critères d’évaluation des revues, leur transparence totale, et le maintien de leur pluralité (afin que les spécificités des revues scientifiques soient reconnues en tant que telles),.Enfin, nous exigeons que les revues ne soient pas les nouveaux vecteurs de la notation des chercheurs.

Comités de rédaction des revues signataires :

(Contact et envoi des signatures de revues à : revues.shs.unies@shesp.lautre.net )

Actes de la recherche en sciences sociales

Annales du Midi

Champ Pénal

Clio. Histoire

Femmes et Sociétés

Communication

Etudes Roussillonnaises. Revue d’Histoire et d’archéologie Méditerranéennes

Genèses. Sciences sociales et histoire

Gérer et comprendre ,

Hérodote ,

Interrogations

Journal des anthropologues ,

L’Homme

La Recherche en éducation Revue électronique internationale francophone

Le Temps des médias

Politix

Revue d’histoire du XIXe siècle

Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée

Revue du MAUSS

Revue Française de Socio-Economie

Ruralia

Tracés. Revue de Sciences Humaines

Travail, genre et société

Vingtième siècle. Revue d’histoire

 

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