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  • : CGT Saint-Vincent-de-Paul Service Public - Le blog citoyen de l'hôpital
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29 septembre 2012 6 29 /09 /septembre /2012 15:32

 mardi 25 septembre 2012 par Bernard Giusti Secrétaire Général Adjoint, Marise Dantin Secrétaire Générale

Le 1er janvier 2013, un nouveau traité, signé le 2 mars 2012 par 25 chefs d’état et de gouvernements européens, devrait entrer en vigueur. Nous sommes opposés à ce traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) au sein de l’Union économique et monétaire. Ce traité obligerait les états à appliquer des politiques budgétaires qui pénalisent les salariés alors que des politiques économiques coordonnées permettant la relance économique et favorisant l’emploi et le développement des services publics sont nécessaires. Il bloquerait toute perspective de négociation salariale, de retour à la retraite à 60 ans... ce sont tous nos droits sociaux qui seraient remis en cause. Le patronat poursuit son offensive de casse de l’industrie, de l’emploi, exige l’augmentation des profits, plus de flexibilité. Dans cette logique, il milite pour l’austérité contenue dans le dernier traité européen. Le travail n’est pas un coût. Il est le seul levier de création de la richesse par les salariés.

Ce Traité (TSCG) condamne à l’austérité perpétuelle parce que la règle d’équilibre des finances publiques qu’il instaure souffre d’un double vice.

D’abord elle n’a aucun fondement économique. C’est une pure convention, à laquelle ne croient que les néo-libéraux pour qui le marché est auto-régulateur et pour lesquels il faut donc museler et réduire à néant l’influence de la politique économique. Cette vision des choses est inepte. Aucun pays ne s’est jamais donné une règle permanente d’équilibre des finances publiques ! Seule l’Europe se lance dans cette invraisemblable aventure !
Se priver d’une politique économique active en imposant des déficits zéro, c’est se priver du dernier outil qui restait encore entre les mains des Etats, puisque le taux d’intérêt et le taux de change sont désormais entre les mains des marchés et en partie de la banque centrale.

Ensuite promouvoir des politiques récessives en période de récession, c’est, comme disait l’économiste John Keynes à propos des néolibéraux des années 1930, faire une "politique d’asiles d’aliénés". La vraie "règle d’or" issue de l’expérience dit que c’est que c’est par la croissance que l’on peut surmonter les déficits et les dettes, et non en ajoutant de l’austérité à de l’austérité. L’exemple de la Grèce, de l’Espagne ou de l’Italie, sous nos yeux, le montrent clairement.

Le Traité est imposé sans consultations du peuple alors qu’il va introduire des changements majeurs, à commencer par cette fameuse "règle d’or" sur les déficits. Les sondages disent que plus de 70% des Français veulent un référendum sur ce sujet et que 66% s’apprêteraient à voter non.
Il accroît considérablement le pouvoir de la technocratie : en l’occurrence le pouvoir de la Commission européenne, constituée de membres désignés et non élus. C’est elle en effet qui est en charge de surveiller et de contrôler que les budgets ne s’écartent pas de l’équilibre. Des règles automatiques sont installées pour assurer la correction des écarts qui se manifesteraient.
Ainsi l’automaticité se substitue à la délibération : on ne discute pas entre élus ce qu’il est bon de faire. On applique des règles et leur application est surveillée par des technocrates qui n’ont de compte à rendre à personne.

La CGT Cochin ne se fait aucune illusion : ce Traité sera probablement signé sans aucune renégociation (malgré les promesses électorales...) par le gouvernement Hollande avec l’appui des sénateurs et députés de droite.

La CGT Cochin est opposée à la ratification de ce traité par la France, quelle que soit la procédure utilisée, car l’austérité mène à l’appauvrissement des salariés et des retraités et empêche toute reprise de la croissance.

Dans nos hôpitaux, cela se traduira par une réduction accrue des personnels, la fermeture accélérée des établissements de santé et une réduction drastique de l’offre de soins publique... tout ce que nous subissons depuis de nombreuses années, mais en pire !


Le dimanche 30 septembre,

manifestation unitaire à l’appel de nombreuses organisations

pour s’opposer à la ratification du Traité européen


La manifestation partira de Nation à 13h30 pour rejoindre la Place d’Italie

 

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29 septembre 2012 6 29 /09 /septembre /2012 15:22

 

article Pascale Berry Républicain

Article paru dans le Berry Républicain du vendredi 28 septembre 2012

Pascale Cherrier, SNES Lycée Jacques Coeur et départemental, Front syndical de Classe Education

Sylvie Berger, SNES Lycée Marguerite de Navarre, départemental

Marion Carriou, SNES Lycée Jacques Coeur et départemental

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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 14:58


Paris le 13 septembre 2012


Madame la Directrice Générale,

Vous avez été nommée par un précédent gouvernement pour continuer la politique de restructuration de nos hôpitaux mise en place par vos prédécesseurs. Or vous n’êtes pas sans ignorer les effets néfastes de cette politique, tant pour votre personnel que pour le service public de Santé. Mais fidèle à votre credo libéral, vous avez choisi d’ignorer toutes les difficultés et les souffrances qu’engendrent vos décisions.

Entre autre effet délétère des mesures que vous imposez, la CGT Cochin dénonce la réduction générale de l’offre de soins publique. Cette réduction est directement due à la fermeture progressive des hôpitaux et à la mutualisation des services de l’AP-HP au profit des établissements privés de santé. Elle s’accompagne de la réduction des personnels, lesquels se trouvent de plus en plus dans des situations de surcharges de travail génératrices de stress, de dépression, d’épuisement physique et moral. En outre ces sous-effectifs accrus mettent nos patients de plus en plus souvent en danger, compromettant gravement leur sécurité et grevant lourdement la qualité des soins. Vous donnez l’apparence de vous préoccuper des « risques psycho-sociaux » au sein des établissements de l’AP-HP, mais en réalité c’est votre politique même qui en est la source. A l’AP-HP, on ne devrait pas parler de « risques » psycho-sociaux mais de « production » de risques psycho-sociaux…
En plus des surcharges de travail le personnel doit subir trop souvent une hiérarchie agressive. Ses perspectives d’avenir professionnel sont de plus en plus réduites, notamment à cause de la quasi-disparition des formations au sein de l’AP-HP, mais aussi en raison du blocage des carrières introduit par l’exigence de diplômes de l’Education Nationale. A cela s’ajoute la difficulté accrue de se loger en raison de la réduction du parc immobilier mis à disposition du personnel. La baisse effective de nos salaires (gel du point indiciaire et augmentation des prélèvements) accroît les difficultés quotidiennes. La suppression d’emplois budgétés au profit de l’embauche de CDI fragilise nos statuts de la Fonction Publique. La liste des méfaits de la politique que vous menez n’est pas ici exhaustive…

Vous justifiez cette politique par la « crise » ou la « dette publique » auxquelles notre pays serait confronté, alors que c’est une situation créée par les gouvernements libéraux qui vous ont nommée, vous et vos pairs. Cette situation financière difficile sur laquelle vous vous appuyez pour vous attaquer à notre service public n’est due en réalité qu’à des choix de gestion, toujours néfastes pour notre institution, comme par exemple le recours à des « emprunts toxiques ». Nous savons que le but final de votre entreprise de déstructuration systématique vise à la suppression pure et simple de l’AP-HP.

La CGT Cochin refuse que la Santé soit soumise à des logiques comptables imposées par des choix politiques qui pénalisent gravement la population de notre pays et aggravent les injustices sociales.
L’avenir que vous et vos pairs nous imposez est des plus sombres : d’ores et déjà, on ne se soigne plus en France selon ses besoins, mais selon ses moyens.


Marise Dantin, Secrétaire Générale CGT Cochin
Bernard Giusti, Secrétaire Général Adjoint CGT Cochin




Cette déclaration a été lue par Marise Dantin et Bernard Giusti à Mireille Faugère, venue à Cochin à l’occasion du pot de départ du Directeur Adjoint du Groupe Hospitalier Cochin-Hôtel Dieu-Broca, Stéphane Pardoux.
Suite à la déclaration, Mme Faugère a souligné qu’elle l’entendait comme « un procès d’intention » que lui faisait la CGT Cochin.
Au cours de l’échange verbal entre Marise Dantin,  Bernard Giusti et Madame Faugère, cette dernière a indiqué que la politique de santé, initiée par le précédent gouvernement,  qu’elle continuait à mettre en place avait l’aval du gouvernement actuel…

Pour la CGT Cochin, ceci confirme que les restructurations accompagnées de fermetures d’hôpitaux continueront comme cela était prévu. La CGT Cochin, quant à elle, ne s’est jamais fait d’illusions sur Marisol Touraine ou Jean-Marie Le Guen…

Pour la CGT Cochin, seule la mobilisation générale de la population et du personnel hospitalier pourrait faire encore reculer le gouvernement libéral actuel.

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 16:42
Un agent a été violemment agressé verbalement et physiquement, dans son service, par un responsable de l’encadrement.

La CGT de Cochin a dû interpeler à plusieurs reprises la Direction afin que l’affaire ne soit pas classée sans suite. En effet, il a fallu attendre une semaine pour que le rapport des faits soit établi (après trois interventions de la CGT Cochin), et une semaine de plus pour que la DRH convoque l’agresseur (après trois autres interventions de la CGT Cochin)…

Nous rappelons que lorsqu’un agent manque de respect à sa hiérarchie (sans même parler d’agression physique…) il est immédiatement convoqué, sanctionné, voire envoyé en Conseil de Discipline.

Apparemment, quand un membre de l’encadrement s’en prend physiquement à un agent soumis à son autorité, il semble ne rien risquer (l’agresseur est toujours en poste à ce jour, soit 3 mois et demi après les faits…).

Pendant ce temps, l’agent quant à lui galère depuis 3 mois et demi pour faire reconnaître cette agression en accident de travail.

La CGT Cochin est intervenue et a obtenu que l’agression soit reconnue et que l’arrêt de travail consécutif à l’agression soit pris en accident de travail.

 

Interrogée par la CGT Cochin sur cette affaire, une directrice a reconnu qu’elle « ne traite pas les dossiers des agents et des cadres de la même façon », illustrant de cette façon une manifestation évidente de la « lutte des classes » : selon la classe à laquelle vous appartenez vous êtes jugés différemment. Comme le disait le bon vieux La Fontaine : « Selon que vous soyez puissant ou misérable / Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. »

 

Cela signifie-t-il que l’encadrement à Cochin aurait le droit de battre son personnel ?

Peut-être même les cadres qui frappent dur auraient-ils droit aux surprimes qui tiennent tant à cœur à la direction ?

Peut-être y aurait-il même un barème ? Une claque vaudrait tant de surprime, un coup de poing sans doute un peu plus, et un coup de pied au cul devrait rapporter une bonne prime….

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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 19:29

 

PAME, Grèce

USB, Italie

PEO, Chypre

CGTP-IN, Portugal

CSU (P y J), État d’Espagne

   

Chers collègues,

 

Nous sommes à la croisée des chemins. Le caractère généralisé et global de la crise capitaliste, ses développements en Grèce, au Portugal, en Irlande et dans tous les pays d’Europe réclame que le slogan « Prolétaires de tous les pays unissez-vous » se fasse entendre plus que jamais.

De nouvelles tâches plus importantes se présentent au mouvement syndical et populaire dans la période à venir, en raison des développements au sein de l’Union européenne.

 

L’approfondissement de la crise capitaliste, ainsi que les impasses dans la gestion des représentants politiques du Capital, conduisent à l’aggravation de l'agression contre la classe ouvrière et son mouvement. La rivalité inter-impérialiste s’aiguise, entre les gouvernements et entre les parties de la ploutocratie. Les nouvelles vagues d'attaques, les nouvelles coupes de salaires, les restrictions des droits et des dépenses sociales pour le peuple, au nom de la réduction des déficits et des dettes publics, visent à garantir des travailleurs meilleur marché et de nouveaux terrains d'action aux monopoles européens. La Troïca (UE, BCE, FMI), avec la classe bourgeoise de chaque pays et ses représentants politiques, abolissent les droits du travail, les droits sociaux, les acquis des travailleurs et minent la souveraineté nationale. Ceci est confirmé par le « Pacte pour l’euro ».

 

Le rôle de l’UE comme meute de loups et comme oppresseur de la classe ouvrière et des peuples se manifeste à travers l’expérience de la classe ouvrière et des couches populaires.

Les mythes de la ploutocratie et de ses partisans, selon lesquels l’UE serait « une union solidaire et un havre pour les peuples » se sont effondrés. La crise capitaliste dans la zone euro va s’approfondir. Les États-Unis vont devenir de plus en plus réactionnaires et les travailleurs vont vivre dans des conditions de grande pauvreté et de dégradation s’ils ne se lèvent pas.

 

Instruits par notre propre expérience et par la réalité actuelle, nous devons rejeter les mensonges de la ploutocratie et de ses représentants politiques, selon lesquels la crise résulterait des droits des travailleurs ou serait due à une mauvaise gestion. Nous n'avons pas de crise de la dette.

La cause de la crise est une question clé. Parce que l’issue dépend de la cause. On dit que la cause est la mauvaise gestion, les scandales, le système financier mondial, les spéculateurs, les golden boys, etc.

Les libéraux, les sociaux-démocrates et les opportunistes tentent d’embrouiller les travailleurs. La crise n'est pas le résultat de la distorsion du développement capitaliste, comme les partis impérialistes bourgeois et certains dirigeants syndicaux tentent de présenter, mais elle est le résultat du développement capitaliste lui-même, c’est une crise de plus du capitalisme. La crise est une crise du capitalisme et a été créée par les immenses profits du grand capital et son accumulation, d'une part, et par l'intensification de l'exploitation la main-d'œuvre, d'autre part. Le capitalisme est un système pourri et dépassé. Il ne peut être corrigé. Tant que le capitalisme existe, il provoquera toujours du chômage, la faim, la guerre, l’exploitation brutale et l’oppression de la classe ouvrière et des couches populaires.

 

Nous sommes confrontés à une attaque généralisée qui fait retourner nos vies et nos conditions de travail à ce qu’elles étaient au siècle dernier.

La situation actuelle ne concerne pas seulement la classe ouvrière de certains pays. Cette tempête de mesures anti-populaires est propagée partout par l’UE, le FMI, la BCE, par les gouvernements libéraux et sociaux-démocrates, par leurs larges coalitions ou par leurs variantes de centre-droit ou de centre-gauche (Allemagne, Italie, Grèce). De tels gouvernements, qui répondent aux besoins modernes du capital, ont généralement le soutien même des nationalistes (par exemple en Grèce).

La vie elle-même, l’expérience elle-même, démontrent clairement que dans l’UE des monopoles, il n’y a aucune solution en faveur des peuples. Le renversement du pouvoir des monopoles et le désengagement des organisations impérialistes est nécessaire.

 

La  direction de la Confédération Européenne des Syndicats (CES) porte également des responsabilités énormes dans la dégradation de la vie de la classe ouvrière en Europe, dans la situation que nous vivons aujourd'hui. Elle porte de grandes responsabilités dans le désarmement du mouvement ouvrier par la politique de conciliation avec le capital, par la politique de collaboration de classe avec les employeurs et les organisations impérialistes.

A travers le « dialogue social », la direction de la CES soutient la politique de compétitivité capitaliste, répand des illusions et désoriente la lutte ouvrière. Souvent ces directions syndicales acceptent et cosignent des réductions de salaires au nom de la crise, souvent elles sont d'accord avec la ligne qui soutient les licenciements de certains travailleurs en vue de sauver les autres. Ce sont les mêmes qui disent « OUI » à des formes flexibles de relations ou d’horaires de travail, au nom de la limitation du chômage. Elles cultivent le défaitisme. La logique qui sert les intérêts du Capital crée la déception, affecte négativement le mouvement syndical, paralyse et désoriente les syndicats. Le mouvement syndical ne peut espérer être reconstruit en Europe et partout dans le monde que s’il rassemble sans compromis le mouvement syndical de classe. Le renforcement du mouvement syndical de classe en Europe permettra de renforcer la résistance contre le Capital et les politiques anti-ouvrières, pour le droit au travail et les droits sociaux ; il pourra créer les bases d'une croissance afin de répondre aux besoins de la classe ouvrière et des couches populaires.

 

Aujourd’hui, il y a un besoin urgent que les forces ouvrières et populaires se réveillent contre l’alliance du capital anti-travailleurs, pour organiser immédiatement leur lutte dans tous les lieux de travail, tous les secteurs et tous les quartiers ouvriers et populaires. Plus encore qu’auparavant, nous avons besoin de coordination et de direction de la classe ouvrière et d’un mouvement syndical à orientation de classe, au niveau national et international, afin de promouvoir davantage de formes de lutte, pour défaire et renverser les supporters du Capital. Le slogan « ORGANISATION –CONTRE-ATTAQUE » est bien à propos aujourd’hui et doit être réalisé.

 

Peuples, ne vous rendez pas ! Soulevons-nous !

 

L’intensification de la lutte de classe est nécessaire aujourd’hui, afin de créer des obstacles aux pires mesures qui arrivent. Afin de stopper les plans anti-ouvriers et de préparer le mouvement ouvrier à la contre-attaque, dont le résultat aura pour cible le renversement du pouvoir des monopoles.

 

Les syndicats doivent devenir le centre d’une lutte de masse et doivent constituer un mouvement de résistance de masse, d’obstruction à la mise en œuvre des mesures anti-ouvrières.
Pour renforcer l’organisation sur les lieux de travail, la formation de comités au sein des entreprises, des usines, des quartiers, est une importante contribution.

Nous devons renforcer le débat sur quelle sorte de mouvement, quelle sorte d’alliance, quelle sorte de perspective nous avons besoin. C’est nécessaire pour prévenir, car cela dépend beaucoup de nous, les frustrations qui viendront des difficultés dans les luttes. Nous avons besoin d’un mouvement contre les patrons capitalistes. Nous avons besoin d’un mouvement libéré du syndicalisme gouvernemental et pro-patronal.  Nous avons besoin d’un mouvement qui lutte non seulement pour des améliorations partielles, mais pour tous les besoins de la classe ouvrière, pour le renversement et l’abolition des relations d’exploitation. Nous avons besoin d’un mouvement organisé et avec de profondes racines sur les lieux de travail, avant tout dans les sites de production, les usines. Nous avons besoin d’un mouvement qui sera soutenu et forgera l’alliance des ouvriers avec les indépendants, les petits agriculteurs, les jeunes et les étudiants et les femmes. Nous avons besoin d’un mouvement internationaliste qui lutte pour la même cause dans chaque pays.

Un tel mouvement sera en mesure de repousser avec succès l’attaque des monopoles et de leurs représentants politiques. Il sera en mesure de jouer un rôle dirigeant dans la lutte pour le renversement du pouvoir d’aujourd’hui, pour le pouvoir populaire, qui jettera les fondations de la satisfaction des besoins populaires.

 

Nous luttons, nous revendiquons et nous entrons en action pour constituer les préconditions requises à la satisfaction des besoins de la classe ouvrière.

Via une ligne de lutte qui permette d’organiser la résistance, de remporter de nouveaux droits, de développer la lutte commune, l’alliance entre la classe ouvrière, les paysans et les indépendants mettra à l’agenda la question du changement au niveau du pouvoir et de l’économie. Les changements libéreront la classe ouvrière de l’état d’exploitation et éclaireront la voie du développement sur le critère du bien-être des familles ouvrières et populaires. 
Pour amener les développements dans ce but, il faut un pouvoir ouvrier et populaire, qui représente les intérêts de la majorité du peuple.

Les luttes quotidiennes sont liées avec la perspective des mouvements de lutte de la classe ouvrière.
C’est ainsi sinon, sans cela, nous nous arrêterions à mi-chemin. Et c’est d’une grande importance pour le développement de la lutte. Notre but est d’aider la classe ouvrière d’Europe à comprendre que Notre avenir n’est pas le capitalisme.

 

Sur cette base, nous estimons qu’aujourd’hui, plus qu’avant, nous avons besoin de rallier les forces pour :

• Une coordination syndicale militante, dans chaque secteur

• Des luttes de classe massives et communes, avec des buts communs

• De renforcer la solidarité internationaliste dans tous les pays

 

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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 19:27

Interpellation aux candidats aux élections législatives

 

Madame, Monsieur,

 

Vous êtes candidat-e aux prochaines élections législatives. Comme l'ont montré les

débats lors des récentes élections présidentielles, les questions d'éducation sont au coeur

des projets de société que dessineront les politiques à venir.

Objet, à juste titre dans un contexte de crise, de fortes attentes de la part des familles

inquiètes pour l'avenir de leurs enfants, l'Ecole doit, plus que jamais, être une priorité dans

un monde du XXI siècle dans lequel les connaissances sont en constante évolution.

Ces dernières années ont vu une avalanche de réformes qui ont largement déstabilisé le

système éducatif. L'objectif de réussite de tous les élèves est loin d'être atteint, et les

inégalités ont été creusées par de nombreuses mesures. La rupture avec les choix

budgétaires et l'assèchement à tous les niveaux du système éducatif, est nécessaire. Le

renoncement à une réelle ambition éducative pour tous est une impasse pour chaque

élève, pour notre société entière.

De nouvelles lois devront être votées. Elles devront faire l'objet d'un véritable dialogue

social, et prendre en compte, notamment, l'avis et l'expérience des professionnels de

l'éducation.

La FSU, première fédération de l'éducation, tient à vous faire connaître ses propositions

pour l'Ecole. Elles se déclinent par des mesures d'urgence notamment pour la rentrée

2012 ainsi que par des axes forts pour la future loi de programmation.

Pour la FSU, une réelle démocratisation de l'accès aux savoirs passe par l'allongement de

la scolarité obligatoire jusqu'à 18 ans, une réflexion sérieuse sur les modifications des

contenus à enseigner, sur l'évaluation des élèves, du système, des enseignants, sur les

conditions matérielles d'enseignement pour diversifier les pratiques pédagogiques...

Permettre à tous les jeunes, grâce à une culture scolaire commune de poursuivre leurs

études, s'insérer dans un emploi, accéder à toutes les dimensions de la vie citoyenne...

Telle est notre ambition, et nous ne doutons pas qu'elle soit partagée.

Si vous êtes élu-e, vous serez appelé-e à voter les futures lois : c'est pourquoi il nous a

semblé utile de vous communiquer ci-joint nos propositions.

 

Nous vous prions de croire, Madame, Monsieur, en l'expression de nos sincères

salutations,

 

FSU : 12 mesures urgentes pour l'éducation

Un plan d’urgence dès le printemps 2012, symbole d’une autre politique

pour mettre un terme à la destruction de l’École publique française :

 

1. Rupture avec le dogme du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ;

annonce de l’arrêt des suppressions de classes et de postes, du gel des postes dans les

universités et les organismes de recherche et d’un plan pluriannuel de recrutements ; arrêt du

recours à l’emploi précaire et annonce d’un véritable plan de titularisation (qui intègre notamment

les nouveaux métiers statutaires à créer).

2. Mise en oeuvre d’une politique de prérecrutements ; à titre transitoire, établissement de listes

complémentaires pour les concours de recrutement pour la session 2012.

3. Annonce de l’abandon de la réforme actuelle et mise en chantier d’une autre formation initiale

des enseignants, articulant formation professionnelle, accès à la recherche, et formation «

académique » de haut niveau au sein d’IUFM rénovés et au rôle conforté ; développement de la

formation continue des personnels.

4. Fin de l’assouplissement de la carte scolaire, et engagement d’une réflexion sur une carte

scolaire repensée pour viser une réelle mixité sociale et scolaire.

5. Abandon du programme ECLAIR et annonce d’une véritable refondation de la politique

d’éducation prioritaire.

6. Premières mesures pour témoigner la volonté de scolariser en maternelle les moins de trois ans

pour les familles qui le souhaitent, en priorité dans les zones qui concentrent les plus grandes

difficultés.

7. Abandon du livret personnel de compétences ; abandon, au collège, de la structuration de la

scolarité par le « socle ».

8. Annonce d’une remise à plat des réformes des trois voies du lycée, en actant notamment le

retour à une définition nationale de tous les horaires d’enseignement, en confortant la valeur

nationale des diplômes ; arrêt du développement de l’Apprentissage et maintien sous statut

scolaire - et sous la tutelle de l’État - des formations initiales professionnelles.

9. Réaffirmation du rôle des COPsy et des DCIO dans la réussite, dans le cadre d’un service

public d’orientation scolaire à conforter et élargir au champ du ministère de l’agriculture.

10. Engagement d’abrogation de la loi LRU et du pacte Recherche, et rupture avec la logique

d’établissements ou de projets dits « d’excellence » ; engagement de ne pas accroître les droits

d’inscription à l’université.

11. Collectif budgétaire pour donner une assise aux décisions et annonces.

12. Droit à l’éducation pour tous les élèves et étudiants sans stigmatisation et sans fichage ; fin

des reconduites aux frontières des jeunes sans papiers.

 

http://www.fsu.fr/IMG/pdf/actu_120522_interpellation_candidats_legislatives.pdf

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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 19:25

Les faits sont connus : après plusieurs semaines et plusieurs réunions la direction de la CGT (CE et CCN) n’est pas parvenu à un accord à propos de la succession du secrétaire général de l’organisation. La décision étant repoussée à l’automne puis soumise au vote des participants du 50ème congrès de mars 2013.

Il y a bel et bien crise au sommet de la CGT, pour la plus grande joie de beaucoup de médias et pour le plus grand désarroi de nombreux militants et travailleurs qui voient qu'il se passe quelque chose "là-haut" sur lequel ils n'ont semble-t-il pas de prise ou de pouvoir.

 

Mais de quelle nature est cette crise? Question de personnes, d’ego ? Simple question de méthode et de calendrier ? Ou bien d’autres questions beaucoup plus déterminantes ne sont-elles pas en jeu ?

 

Question de démocratie syndicale

 

Pour quelles raisons, y compris compte tenu du blocage actuel, le débat devrait-il être confiné aux seuls organes de direction ? Alors que le 50è congrès se profile, l’ensemble des structures (UL, UD, Fédé, Unions syndicales, retraités, chômeurs …, l’ensemble des militants) n’ont-ils pas leur mot à dire et ne devraient-ils pas être consultés au lieu d’être confinés au rôle de spectateur informés le plus souvent par des médias externes à l’organisation ? Qu'est-ce qui oppose sur le fond les différents candidats officiels ou présentés comme tels ? Qu’est-ce qui en matière d’orientation sépare la candidature soutenue par le secrétaire général et celle qui aurait le soutien de plusieurs fédérations ?

 

Et la question concerne-t-elle d'abord le nom ou le visage du remplaçant de Thibault ou plus largement l'orientation de la première confédération du pays ? Allons-nous nous conformer à notre tour à la détestable peopolisation et personnalisation du débat dont l’élection présidentielle offre le lamentable spectacle ?

 

D'ailleurs, quels sont les critères qui ont présidé au choix des candidatures ?

 

Pourquoi la recherche de nouveaux dirigeants ne concerne-t-elle que des négociateurs de ministères et d'institutions officielles qui n'ont pas vraiment été choisis pour leur engagement sur le terrain? En cette heure de crise extrêmement grave et profonde du système, de l’affrontement inévitable dans les entreprises menacées par les fermetures et les plans de licenciements massifs, la CGT ne doit-elle pas se tourner vers les militants de terrain et de classe qui ont fait la preuve et de leur détermination et d’une intelligence certaine dans le combat de classe ?

 

Question d’orientation

 

Quelles orientations, quelle appréciation du bilan de l’organisation en matière de résultats revendicatifs pour les travailleurs et en matière de renforcement de l’organisation doivent guider ce choix ?

 

Pourquoi les différents communiqués émis insistent-ils sur la continuité des orientations dans laquelle le 50éme congrès devrait se situer et dans laquelle le choix d’un(e) nouveau (elle) dirigeant(e) devrait rester encadré ?

Alors que chaque congrès est totalement souverain !

N’est-ce pas essentiellement pour éviter tout débat et sur le bilan des 15 dernières années et sur l’orientation de la CGT pour les années qui viennent ?

 

La question centrale pour notre CGT est décisive aussi pour l'ensemble des travailleurs :

 

ou la CGT sous l'égide de la Confédération européenne des Syndicats se calque sur le syndicalisme à l'anglo-saxonne contrôlé par en haut

ou elle renoue en le vivifiant avec le syndicalisme des structures de base, d’entreprises et le fédéralisme.

Cela sur la base de l’objectif commun, au-delà des revendications spécifiques, de la fin de l'exploitation et de la collectivisation des moyens de production et d'échange.

En calant son activité sur une totale indépendance du pouvoir politique, du patronat et des puissances financières.

Toutes choses à l'inverse de la centralisation et de l’accompagnement issus des précédents congrès !

 

Le bilan de 15 ans de reculs sociaux dramatiques et sans précédent doit être fait.

Plus que jamais, le débat sur la nécessité d’organiser la lutte des travailleurs sur la base d’orientations de lutte de classes et non de collaboration doit avoir lieu.

Plus que jamais l’intégration de la CGT dans les institutions européennes et dans les structures syndicales internationales d’accompagnement du capitalisme doit faire l’objet d’une interpellation à l’heure où l’appartenance à l’Union européenne et à la zone euro sert de levier à la mise en œuvre des politiques d’austérité et à la flexibilisation mortelle du marché du travail et donc de l’emploi.

 

Au-delà des annonces pré-electorales du nouveau pouvoir issu de la présidentielle les politiques de rigueur et la ʺguerre socialeʺ contre nos droits vont se poursuivre.

Pour une raison fondamentale qui contribuerait à désarmer les salariés si on la taisait : tout porte en effet à estimer que ce nouveau pouvoir n’a ni le courage, ni l’audace de s’attaquer aux mécanismes et aux privilégiés qui ont déclenché la crise !

Les politiques d’austérité que nous avons connu vont donc être aggravées, mâtinées de "justice sociale",au nom des déficits, de l'euro et du "Pacte européen de stabilité", véritable camisole anti-sociale !

Et les mêmes causes entraînant les mêmes effets … !

L’appel au "dialogue social" enfant chéri des dirigeants de la CFDT, synonyme le plus souvent de soumission aux objectifs du MEDEF et aux contraintes budgétaires de la Commission européenne et qui vise à entraîner les syndicats dans l’acceptation des politiques d’austérité doit recevoir une réponse sans ambiguïté : la CGT est totalement indépendante du nouveau pouvoir, fut-il de ʺgaucheʺ et ne renoncera à aucune des revendications de son programme, ni à aucune des revendications portées par les travailleurs et les luttes !

Démocratiquement, actifs et retraités, intervenons pour que ce débat devienne incontournable, pour qu'ilcesse d’être cantonné à un affrontement de personnes et que d’autres propositions nominatives émergent en phase avec des orientations de luttes et de pratiques démocratiques dont la CGT et les travailleurs plus généralement ont un impératif besoin.

 

Le Front Syndical de Classe, 3 juin 2012

 

 

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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 11:14

mardi 29 mai 2012 par Bernard Giusti

 

Nous publions ci-dessous de larges extraits de l’article de Mike Elk, journaliste américain de In These Times, qui a rencontré récemment Marise Dantin et Bernard Giusti de la CGT COCHIN. L’article en anglais est suivi de la traduction française. 


 

At Paris Hospital, Workers Skeptical of New Socialist President

By Mike Elk

PARIS, FRANCE—Many French trade unionists rejoiced over the defeat of the former conservative President Nicolas Sarkozy by Socialist candidate Francois Hollande earlier this month. Under Sarkozy, public sectors unions were hit with increased privatization of public services and the denial of a cost-of-living adjustment. Sarkozy also vilified labor unions, blaming them for many of the country’s economic woes and the decline of France’s education system.

"In electing Hollande yesterday, the electors chose a presidential candidate who during the campaign had a strong discourse on the necessity of bringing together all French people, whatever their cultural or social origins,” […]. “He’s also the candidate who clearly announced his desire to create a dialogue with social partners […].”

French trade unionists now find themselves in a position similar to that of American trade unionists when Obama was elected four years ago — hopeful for change, but skeptical at the same time. In the midst of economic recession, French trade unionists are excited about Hollande’s pledge to lower the retirement age back to 60, tax the rich, and put penalties on profitable companies that lay off workers. Hollande also vowed to renegotiate austerity pledges made by France under Sarkozy. 

Some public sector workers in France are worried, though, that Hollande will come after them in an attempt to reduce deficits. Last week, Hollande met with German Chancellor Angela Merkel, who is pushing austerity in Europe, and agreed to find a common approach to control debt and encourage growth—a move some interpreted as a sign that Hollande would be embracing the "austerity lite" program that countries across Europe have adopted in response to the debt crisis. 

“Hollande is a pro-capital and pro-Europe guy. Therefore he will implement the policy of Brussels, which means more attacks on the public sector and on the social system,” says Jean-Pierre Page, the former international affairs director for the General Confederation of Labour (CGT) […]. “There is no difference [between Hollande and Sarkozy] except on the appearance.”

 

Workers at Hopital Cochin, an large hospital in Paris, are skeptical that Hollande will do anything to help them. The hospital’s employees have seen working conditions deteriorate sharply under Sarkozy as a result of understaffing and increasing privatization of jobs within the hospital. Programs that once allowed low-skilled workers to train for free for more skilled jobs within the hospital have been eliminated, and workers complain that their wages have remained stagnant, even as the cost of living has increased in France.

“Hollande would stop Sarkozy’s attack on public workers, but he wouldn’t improve things. He hasn’t promised anything on wages,” says Marise Dantin, a hospital worker and member of CGT. […]

 

Workers here see similarities between Hollande and President Obama. While Obama has in very cautious terms defended the right of public employees to collectively bargain, he has also endorsed the mass firing of unionized teachers in Rhode Island, and cut pensions and implemented a pay freeze for federal workers. Fearing that Hollande may engage in similar behavior and that he will allow privatization to move forward and do little to raise the wages of public sector workers, many hospital workers feel they must be more militant than American workers were in pushing back against Obama. 

“We are going to take the streets,” says hospital worker and CGT member Bernard Giusti. “If we don’t fight, we will arrive at the same place as workers in the U.S.”

Translation by Louiko Wiry ; documents translated by Cole Stangler 

http://inthesetimes.com/working/entry/13230/at_paris_hospital_workers_skeptical_of_new_socialist_president/

 

 

 

 

 

 


 

Dans un hôpital parisien, les travailleurs sont sceptiques quant au nouveau Président socialiste

Par Mike Elk

 

PARIS, FRANCE- Beaucoup de syndicalistes français se réjouissent de la défaite de l’ancien président conservateur Nicolas Sarkozy, battu par le candidat socialiste François Hollande au début du mois. Sous Sarkozy, les syndicats des secteurs publics ont été touchés par une privatisation accrue des services publics et le refus d’un ajustement des salaires sur l’augmentation du coût de la vie. Sarkozy a également attaqué les syndicats, les accusant d’être responsables de la dégradation économique du pays et d’avoir provoqué le déclin du système éducatif en France.

« En élisant Hollande, les électeurs ont choisi un candidat à la présidentielle qui, pendant la campagne, a eu un discours fort sur la nécessité de rassembler tous les Français, quelles que soient leurs origines culturelles ou sociales » […] "Il est aussi le candidat qui a clairement annoncé son désir de créer un dialogue avec les partenaires sociaux […]."

Les syndicalistes français se retrouvent maintenant dans une position similaire à celle des syndicalistes américains, quand Obama a été élu il y a quatre ans — avec l’espoir d’un changement, mais aussi avec un certain scepticisme. En cette période de crise, les syndicalistes français accueillent favorablement l’engagement de Hollande de revenir au départ à la retraite à 60 ans, d’imposer les riches, et de sanctionner les entreprises rentables qui licencient des travailleurs. Hollande a aussi promis de renégocier les engagements d’austérité [vis-à-vis de l’Union Européenne] pris par la France sous Sarkozy.

Certains travailleurs du secteur public en France craignent, cependant, que Hollande revienne sur ses promesses dans sa tentative de réduire les déficits. La semaine dernière, Hollande a rencontré la chancelière allemande Angela Merkel, qui prône l’austérité en Europe, et ils ont convenu de trouver une approche commune pour contrôler la dette et encourager la croissance — entente que certains interprétèrent comme le signe que Hollande serait partisan d’une « austérité atténuée » au sein du programme que les pays d’Europe ont adopté en réponse à la crise de la dette.

"Hollande est un libéral et un pro-européen. Par conséquent, il mettra en œuvre la politique de Bruxelles, ce qui signifie plus d’attaques sur le secteur public et sur le système social », explique Jean-Pierre Page, l’ancien directeur des affaires internationales pour la Confédération générale du travail (CGT) […]. "Il n’y a pas de différence [entre Hollande et Sarkozy], sauf sur la forme."

Les travailleurs de l’Hôpital Cochin, un grand hôpital à Paris, sont sceptiques quant à Hollande, et pensent qu’il ne fera rien pour les aider. Les employés de l’hôpital ont vu les conditions de travail se dégrader fortement sous Sarkozy, avec par exemple comme résultat des sous-effectifs accrus et l’augmentation de la privatisation des emplois au sein de l’hôpital. Les programmes qui ont permis autrefois aux travailleurs peu qualifiés de se former gratuitement pour accéder à des emplois plus qualifiés au sein de l’hôpital ont été supprimés, et les travailleurs se plaignent que leurs salaires ont stagné, alors même que le coût de la vie a augmenté en France.

"Hollande a arrêté l’attaque de Nicolas Sarkozy sur les travailleurs du public, mais il n’améliorera pas beaucoup les choses. Il n’a pas promis quoi que ce soit sur les salaires », dit Marise Dantin, une employée de l’hôpital, membre de la CGT. […]

Les travailleurs y voient des similitudes entre Hollande et le président Obama. Alors qu’Obama a en des termes très prudents défendu le droit des employés du secteur public à négocier collectivement, il a également approuvé une attaque massive contre des enseignants syndiqués dans le Rhode Island, a réduit les pensions et mis en place le gel des salaires des travailleurs fédéraux. Craignant que Hollande s’engage dans la même voie, qu’il permette à la privatisation de s’accroître et n’augmente que très peu les salaires des travailleurs du secteur public, les agents hospitaliers ont le sentiment qu’ils doivent être plus offensifs que les travailleurs américains ne l’ont été contre Obama.

"Nous allons descendre dans les rues," dit Bernard Giusti, agent de l’hôpital et membre de la CGT. "Si nous ne combattons pas, nous aurons le même sort que les travailleurs aux Etats-Unis."

 

[traduction française B. Giusti]

 

publié dans In These Times

http://inthesetimes.com/working/entry/13230/at_paris_hospital_workers_skeptical_of_new_socialist_president/

 

 

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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 11:13

La vie démocratique est toujours au centre de la dynamique syndicale de la CGT.

La succession de Bernard THIBAULT à la tête de la CONFEDERATION GENERALE du TRAVAIL ne se décide pas uniquement en fonction des préférences personnelles du Secrétaire Général, mais aussi et surtout par une validation lors des congrès de la CGT, et les débats sur les orientations générales de la CGT doivent toujours primer sur toute personnalisation des mandats.

La candidature de Nadine PRIGENT, ancienne Secrétaire Générale de la Fédération Santé CGT, proposée par Bernard Thibault, n’a ainsi pas été encouragée par la Commission Exécutive Confédérale qui a voté contre lors de sa dernière réunion (21 voix contre, 5 abstentions, 20 voix pour).

Le débat démocratique peut alors exister, et rappelle à tous que les mandats issus de la CGT ne s’attribuent pas de façon régalienne, que les responsabilités ne sont pas octroyées à vie, et que le soutien de la base du syndicat reste la seule validation légitime d’un mandat dans notre syndicat.

La hiérarchie cégétiste, à quelque niveau que ce soit, se doit d’écouter les avis de sa base et de s’y ranger, et de faire remonter les décisions et les aspirations de cette base.

Il appartient à chaque Secrétaire Général(e) de chaque syndicat ou Union syndicale CGT de veiller au respect des statuts et de la démocratie syndicale, et il appartient à celles et ceux qui ont été mandatés dans les Fédérations et à la Confédération d’intervenir si nécessaire afin de mettre un terme aux manquements éventuels .

La CGT COCHIN est attachée à cette réalité démocratique de la CGT, et elle l’applique au quotidien en réunissant une Commission Exécutive toutes les 3 semaines et en organisant un Congrès du syndicat local régulièrement afin que tous ses syndiqués puissent participer à la vie de notre organisation locale.

La CGT COCHIN se bat pour que cette vie démocratique soit réelle et dynamique au niveau des organismes syndicaux auxquels elle adhère (type union syndicale).

La réalité syndicale se manifeste d’abord sur le terrain avec la base. Les luttes ne peuvent être engagées et poursuivies, et elles ne peuvent aboutir, que grâce aux syndiqués de base motivés par une réelle dynamique démocratique, parmi les travailleurs et aux cotés des travailleurs !

 

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 11:11

Meeting du Front de Gauche du 24 mai 2012 :

Maryse DANTIN & Bernard GIUSTI

Responsables syndicaux de l’hôpital Cochin

Valérie GIRARDON

Membre du CA du collectif logement Paris 14

Ana AZARIA

Président de Femmes Egalité

Didier LE RESTE

Responsable national du Front des Luttes

Leïla CHAIBI

Candidate du Front de Gauche dans la 10ème circonscription

Dominique NOGUERES

Candidate du Front de Gauche dans la 11ème circonscription

Pierre LAURENT

Secrétaire national du Parti Communiste Français


Discours Bernard Giusti (Secrétaire Général Adjoint CGT Cochin ) & de Marise Dantin (Secrétaire Générale CGT Cochin )

(Bernard Giusti a prononcé la première partie du discours, Marise Dantin la seconde)

 

Chers camarades, chers amis,

 

Les électeurs ont désigné François Hollande comme Président de la République. Exit Nicolas Sarkozy !

Si la victoire de Hollande est nette, l’écart entre lui et Sarkozy n’est cependant pas considérable. En regard de décennies de politique de droite, et particulièrement des cinq dernières années, on pouvait s’attendre à une plus grande avance du candidat socialiste soutenu par le Front de Gauche. Malgré les atteintes sévères portées contre les citoyens durant le dernier quinquennat, près d’un votant sur deux a néanmoins donné sa voix au Président sortant.

Pour nous cela signifie entre autres qu’il n’est pas question de nous croiser les bras : le combat doit continuer, et le travail d’information et de formation syndical et politique doit se poursuivre, pour les législatives et au-delà des législatives.

Il faudra continuer à combattre pour obliger le gouvernement libéral de Hollande à infléchir nettement ses orientations à gauche.

 

Les luttes principales se feront au niveau des circuits de production, c’est-à-dire sur les postes de travail. Cette bataille-là sera syndicale et devra se faire contre un gouvernement qui se dit à gauche. A gauche de la droite, certes, mais certainement pas sur des positions de gauche, c’est-à-dire celles de la lutte des classes.

La bataille politique quant à elle, indissociable de la bataille syndicale, et en dehors du soutien nécessaire aux luttes syndicales, visera plus particulièrement à amplifier la formidable dynamique initiée par le Front de Gauche.

Enfin, la bataille idéologique qui englobe toutes les luttes devra être d’autant plus poursuivie que l’on peut compter sur le PS pour brouiller les cartes, notamment en faisant passer pour des idées « de gauche » des mesures qui ne seront que des mesures d’accompagnement du capitalisme.

 

Il est important pour tous les travailleurs, et tous les citoyens en général, qu’une grande majorité de gauche siège à l’Assemblée Nationale, afin que le droit du travail soit non seulement respecté, mais aussi rétabli, car la majorité sortante de droite a en effet largement réduit les droits des salariés au cours des dernières années.

Les députés doivent en grande majorité être ancrés à gauche : pour cela, il est nécessaire que le Front de Gauche ait le plus possible de députés à l’Assemblée Nationale.

 

Cela est important pour nous, notamment en matière de Santé publique en général et pour ce qui concerne nos hôpitaux en particulier. En effet, un « silence assourdissant » a régné tout au long de la campagne présidentielle : qui a entendu parler des hôpitaux au cours de cette campagne ? Seuls le Front de Gauche, Poutou et Artaud ont évoqué ce problème à plusieurs reprises. Les autres candidats se sont bien gardés d’aborder le sujet…

Et pour cause : nous savons que le PS, notamment à travers des déclarations de Jean-Marie Le Guen, chargé de la Santé au PS, que le gouvernement de François Hollande n’a pas l’intention de remettre en cause les « restructurations » (que lui nomme « modernisations », et que nous, nous nommons « casse des hôpitaux »). Simplement, a-t-il dit, il faut « faire attention aux gens »… Tout un programme !

En clair cela veut dire que la disparition des hôpitaux à taille humaine et leur regroupement en méga-pôles déshumanisés, la réduction des personnels, l’augmentation des charges de travail et la réduction de l’offre de soins, la privatisation progressive, etc., vont se poursuivre. De façon moins brutale sans doute, mais se poursuivre quand même…

C’est pourquoi nous resterons mobilisés afin de défendre notre outil de travail, les hôpitaux.

 

Il ne s’agit pas de faire un procès d’intention au nouveau gouvernement.

Cependant l’expérience passée nous a montré que la politique hospitalière a une fâcheuse tendance à se poursuivre quel que soit le gouvernement en place. Un exemple parmi d’autres a été celui l’Agence Régionale d’Hospitalisation (ARH), véritable officine dictatoriale instaurée par le gouvernement de « la gauche plurielle » d’alors. ARH plus tard transformée en ARS et qui a beaucoup servi la droite pour l’aider au démantèlement des services publics de santé.

Nous ne demandons qu’à être rassurés par ce nouveau gouvernement. Mais nous savons que pour que la Santé publique reste une Santé qui soit au service de tous, pour qu’elle soit dispensée selon les besoins de chacun et non selon les moyens financiers des uns et des autres, pour que cesse l’hémorragie de personnel dans les hôpitaux – ce qui met en danger à la fois les patients et les personnels -, bref, pour que cesse une politique de Santé assujettie à des logiques comptables - la CGT Cochin s’est toujours opposée à cette conception, et défend une Santé en fonction de la logique médicale ; ce qui n’exclut pas une gestion saine… - il faudra que les travailleurs restent mobilisés aux côtés de la CGT.

 

Et il faudra que les citoyens accordent leur confiance aux députés du Front de Gauche afin que celui-ci appuie les revendications des travailleurs.

Tout autre vote irait à l’encontre des intérêts des salariés. Voter PS ou Verts, c’est voter le statu quo dans les hôpitaux. Voter UMP et consorts, y compris l’extrême droite, c’est voter pour le démantèlement des hôpitaux publics.

 

Vive la lutte des classes !  

 

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