09.12.11 - 16:10 - HOSPIMEDIA |
La question de la levée de l'anonymat dans le cadre des accouchements dans le secret fait de nouveau l'actualité avec le dépôt à l'Assemblée nationale le 7 décembre dernier d'une proposition de loi portée par Brigitte Barèges, députée UMP du Tarn-et-Garonne. Ce texte actuellement renvoyé à la commission des lois constitutionnelles, de la législation et l'administration générale de la République est issu des propositions de la mission parlementaire qu'elle a menée il y a quelques mois. Les propositions avaient déjà suscité une forte opposition de l'Académie nationale de médecine (ANM) qui récidive (lire aussi notre brève du 09/03/2011).
Dans un nouveau communiqué signé, comme la dernière fois par l'ancien président de l'ANM Roger Henrion, l'académie insiste sur les conséquences et les risques que comportent pour les mères, les nourrissons et les enfants la mise en cause de l'anonymat de celles qui ont fait le choix d'accoucher sous X. Et de citer, la détresse des mères en question et leur mauvaise prise en charge, les risques d'abandon des nouveaux-nés dans des conditions précaires, les risques d'infanticides, le développement d'un déni de grossesse ou le risque d'accroître la culpabilité des femmes sous la menace d'être un jour confrontée à leur secret. "Il serait souhaitable que la législation concernant ce sujet crucial cesse de fluctuer au gré des changements de responsables politiques entretenant chez les mères un climat d'insécurité propre à les faire fuir ou à s'enfermer dans le secret, là où la confiance et la sérénité seraient éminemment nécessaires pour un bon accompagnement", écrit l'académie.
L.W.