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  • : CGT Saint-Vincent-de-Paul Service Public - Le blog citoyen de l'hôpital
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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 18:23

LA CASSE DU SERVICE PUBLIC CONTINUE…

 

Un article du Canard Enchaîné (06-07-11) révèle les plans secrets de la DRH du Siège de l’AP-HP.
Un document interne intitulé « Les enjeux RH des mois à venir » met en lumière les objectifs scandaleux du Plan Stratégique 2010-2014. Pour ceux qui auraient encore des doutes, voici ce qui nous attend :

· 3500 emplois vont disparaître d’ici à 2014
· un turnover élevé (en moyenne 11%)
· les conditions de travail sont telles que les gens jettent l’éponge
· diminution de 40% de dépenses consacrées à la promotion professionnelle
· la question du temps de travail explosive : la direction de l’AP-HP nous vole 300000 journées par an
· augmentation de prix de journée dans les crèches du personnel
· risques psychosociaux, suicides…


L’article du Canard :

 

Nouvelle opération chirurgicale programmée à l’Assistance Publique-Hopitaux de Paris (AP-HP).Un document interne du service des ressources humaines, daté du 21 avril, explore toutes les pistes d’économie possibles « dans le cadre du plan stratégique 2014 ». Et dans ce texte qui aurait du rester secret mais que « Le Canard » a longuement ausculté, les « stratèges » s’en donnent à cœur joie.
Le plus effrayant, d’abord. Sur les 11 pages de ce document, il n’est pas question une seule fois des « malades ». Ils sont portant 4 millions chaque année à fréquenter ces hostos, mais le mot n’apparaît même pas. Entre deux considérations sur le nécessaire « développement des compétences managériales des futurs praticiens » et les « partenariats avec HEC », les crânes d’œuf cherchent à tailler à la hache, comme s’il s’agissait d’une usine de conserves. Alors que, dans la plupart des hostos, les équipes sont déjà sur le fil du scalpel, 3500 emplois vont disparaître d’ici à 2014. « Cette évolution sera favorisée par un turnover élevé (en moyenne 11%) », s’enthousiasment ces gestionnaires. Autrement dit, les conditions de travail sont telles que les gens jettent l’éponge. Plus besoin de les virer : il suffit de en pas les remplacer.
 Dans un genre à peine moins cynique, la direction des ressources « humaines » prévoit une diminution de 40% de dépenses consacrées à la promotion professionnelle. Mais, s’inquiètent ces cœur tendres, la question reste « extrêmement sensible » et a déjà « suscité une forte mobilisation syndicale ».
HORAIRES ELASTIQUES
La question du temps de travail, elle est, carrément qualifié d’« explosive ». Mais, en véritables artistes, les « managers » ont trouvé une ruse pour grappiller quelques minutes. A l’Assistance publique, la plupart des 90000 employés travaillent sept heures par jour. Mais, pour permettre la transmission d’informations entre les équipes successives, 80% des soignants bossent encore trente-six minutes après l’arrivée des suivants. L’idée est de réduire de six minutes cette passation de pouvoirs. Or, mine de rien, ces six minutes multipliées par autant de jours et de mois représentent, par salarié, entre deux et trois jours de RTT par an. Soit, à l’échelle de l’entreprise, un gain de 300000 journées. Appréciable, non ?
  Le programme de réjouissances ne serait pas complet sans cette petite mesquinerie, pour la route : un projet d’augmentation de prix de journée dans les crèches du personnel, lequel nécessitera une « pédagogie habile » (et dissuadera encore plus d’infirmières de postuler). Evidemment, vu la brutalité du plan, il faudra tenir compte « notamment des risques psychosociaux, avec, en toile de fond le sujet des suicides ».
 La direction a fait savoir au syndicats que ce programme n’était qu’un « document de travail ». Mot pour mot la réponse de Peugeot quand le projet de fermeture d’usines a fuité. Une consolation : même si ce n’est pas l’envie qui lui manque, il sera difficile à l’Assistance publique de délocaliser en Roumanie…

 

C’est inacceptable !
Refusons ce plan social !
Avec la CGT agissons pendant qu’il est en est encore temps !
Bernard GIUSTI SG SVP CGT
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29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 11:26

Dans la plus grande des discrétion, un décret publié au Journal Officiel en date du   26 juin 2011  ( en pièce jointe) supprime de la liste des affections de longue durée « l’hypertension artérielle sévère », figurant à l’article D. 322-1 du code de la sécurité sociale.

 

Gislhaine Rivet

Ligue des Droits de l'Homme

Groupe de travail Santé-Bioéthique

 

 

26 juin 2011 JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

 

Décrets, arrêtés, circulaires

TEXTES GÉNÉRAUX

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L’EMPLOI ET DE LA SANTÉ

 

Décret no 2011-726 du 24 juin 2011 supprimant l’hypertension artérielle sévère de la liste des affections ouvrant droit à la suppression de la participation de l’assuré mentionnée au 3o de l’article L. 322-3 du code de la sécurité sociale

NOR : ETSS1033024D

 

Publics concernés : régimes d’assurance maladie, professionnels de santé, assurés.

Objet : modification de la liste et des critères médicaux d’admission et de renouvellement des affections de longue durée (ALD).

 

Entrée en vigueur : le lendemain de la publication.

Notice : lorsque l’assuré est reconnu atteint d’une affection de longue durée (ALD) par le service du contrôle médical, sur demande de son médecin traitant, il bénéficie de l’exonération du ticket modérateur pour les soins liés au traitement de cette affection.

Le présent décret supprime de la liste des affections de longue durée figurant à l’article D. 322-1 du code de la sécurité sociale « l’hypertension artérielle sévère », seule ALD à constituer un facteur de risque et non une pathologie avérée.

Cette suppression n’aura toutefois d’effets que pour l’avenir.

Le présent décret prévoit en effet que cette suppression sera sans incidence sur les exonérations en cours,

jusqu’au terme de leur durée de validité.

A l’issue de cette durée, le décret no 2011-727 du 24 juin 2011 permettra le renouvellement de ces exonérations dans les mêmes conditions qu’actuellement.

 

Références : les textes modifiés par le présent décret peuvent être consultés sur le site Légifrance

(http://www.legifrance.gouv.fr/).

 

Le Premier ministre,

Sur le rapport du ministre du travail, de l’emploi et de la santé et du ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l’Etat, porte-parole du Gouvernement,

Vu le code de la sécurité sociale, notamment son article L. 322-3 ;

Vu la saisine du conseil de l’Union nationale des caisses d’assurance maladie en date du 17 décembre 2010 ;

Vu l’avis du conseil d’administration de la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole en date du 11 janvier 2011 ;

Vu l’avis de la Haute Autorité de santé en date du 12 janvier 2011 ;

Vu l’avis du conseil de la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés en date du 13 janvier 2011 ;

Vu l’avis de l’Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire en date du 27 janvier 2011,

 

Décrète :

Art. 1er. − I. − Le treizième alinéa de l’article D. 322-1 du code de la sécurité sociale est supprimé.

II. − L’annexe du même article est ainsi modifiée :

1o Le paragraphe 12 « Critères médicaux utilisés pour la définition de l’affection de longue durée hypertension artérielle sévère » est supprimé ;

2o Au paragraphe 30 « Critères médicaux utilisés pour la définition de l’affection de longue durée tumeur maligne, affection maligne du tissu lymphatique ou hématopoïétique », le mot : « lourde » est supprimé.

Art. 2. − Les assurés sociaux admis au bénéfice des dispositions prévues au 3o de l’article L. 322-3 du code

de la sécurité sociale avant l’entrée en vigueur du présent décret demeurent régis par les dispositions réglementaires applicables avant cette entrée en vigueur pour la durée de validité de l’exonération en cours.

Art. 3. − Le ministre du travail, de l’emploi et de la santé, le ministre du budget, des comptes publics, de la

fonction publique et de la réforme de l’Etat, porte-parole du Gouvernement, et la secrétaire d’Etat auprès du ministre du travail, de l’emploi et de la santé, chargée de la santé, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

 

Fait le 24 juin 2011.

 

FRANÇOIS FILLON

 

Par le Premier ministre :

 

Le ministre du travail,

de l’emploi et de la santé,

XAVIER BERTRAND

 

Le ministre du budget, des comptes publics,

de la fonction publique et de la réforme de l’Etat,

porte-parole du Gouvernement,

FRANÇOIS BAROIN

 

La secrétaire d’Etat

auprès du ministre du travail,

de l’emploi et de la santé,

chargée de la santé,

NORA BERRA

 

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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 16:02

FERC-CGT
FSU
SGEN-CFDT
UNSA Education

Depuis 4 ans, le Ministère de l’Education nationale a supprimé plus de 52 000 postes.
Le dogme du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux met l'Ecole publique à genoux, ne lui permettant plus d'assurer ses missions de Service public. Ce dogme ne permet plus aux personnels d'exercer leur métier avec sérénité et professionnalisme.
Les personnels de l’Education, les parents et les jeunes se sont mobilisés régulièrement au cours de cette année pour dénoncer les 16 000 nouvelles suppressions de postes effectives à la prochaine rentrée scolaire alors même que plus de 60 000 élèves supplémentaires sont attendus.
Ces suppressions associées au manque d'ambition éducative dégradent encore plus les conditions d’apprentissage des élèves et de travail des personnels.
Dans ce contexte, la campagne publicitaire sur les recrutements lancée par le Ministre de l'Education nationale sonne comme une provocation d’autant que la préparation du prochain budget prévoit de nouvelles suppressions d’emplois et n’affiche d’autre objectif pour le système éducatif que la recherche d’économies.
Si le gouvernement cherche à tromper l’opinion en affirmant sans cesse, comme si cela pouvait convaincre, que l’on peut faire « plus avec moins », la France reste un des pays qui investit le moins dans son éducation et donc dans l’avenir.
En plus de la question fondamentale des postes, la politique éducative, l'avalanche de mesures inadaptées, incohérentes et précipitées maintiennent un système éducatif inégalitaire qui ne permet pas de lutter réellement contre l’échec scolaire.
La nécessité d’une toute autre politique éducative passe aussi par un budget plus volontaire. Pour cela, les organisations FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT, UNSA Education appellent les personnels de l’Education nationale et de l'enseignement agricole publique à se mettre en grève le  27 septembre prochain. Elles exigent l'arrêt des suppressions d'emplois, une autre logique pour le prochain budget et une transformation démocratique du système éducatif afin d’assurer la réussite de tous les élèves.
Aujourd’hui plus que jamais, notre pays a besoin d’un système éducatif qui s’attaque réellement aux inégalités scolaires et traite la situation des élèves en grande difficulté. D’autres choix pour la réussite de tous les jeunes sont nécessaires afin que l’École remplisse les objectifs d’une École démocratique, ambitieuse et émancipatrice.

Paris le 10 juin 2011 

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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 15:33

 

 

Lundi 06 Juin 2011 : Intervention d’Elie DOMOTA à la Bourse du travail sur la répression et la situation en Guadeloupe.

Où, deux ans après la grève générale de 44 jours, une vague de répression s’abat sur les responsables et les militants de l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG), tandis que l’Etat français et le patronat refusent de mettre en œuvre les « Accords Jacques BINO », signés avec le LKP à l’issue de la grève de 2009. Une répression antisyndicale d’une brutalité sans précédent qui contrevient aux conventions de l’OIT garantissant le libre exercice du droit syndical et que l’Etat français a ratifiées.

De retour de la « Rencontre en défense des conventions de l’OIT et de l’indépendance des organisations syndicales » (Genève 4-5 juin), à l’initiative de l’Entente internationale des travailleurs et des peuples [1  ] , Elie DOMOTA, secrétaire général de l’UGTG et porte-parole du LKP a pris la parole le lundi 6 juin, aux côtés de militants ouvriers français, de membres de la diaspora, et de Maître Hélène Carrera-Rubinstein, avocate honoraire et membre du bureau du Comité international contre la répression (Cicr), qui était présente au procès du 20 mai.

 

Il s’agissait, après Genève, de faire part au mouvement ouvrier et démocratique international des luttes et de la farouche répression s’abattant sur les militants syndicats du LKP et de l’UGTG (une trentaine de camarades poursuivis par la justice coloniale) ; et d’en appeler à la solidarité des travailleurs (français, kanaks, réunionnais, guadeloupéens, martiniquais...) vivant en France.

La vidéo de son intervention (environ 50 mn) :

Les syndicalistes ne sont pas des criminels... by UGTG

 publié par le Front Syndical de Classe Les syndicalites ne sont pas des criminels ! : Intervention d’Elie Domota à la Bourse du travail sur la répression en Guadeloupe

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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 12:41
mardi 14 juin 2011

Mr ESTROSI Député Maire UMP de Nice a déposé une proposition de loi soutenue par 90 députés de la majorité.

Les allocations familiales sont de notoriété publique une bouffée d’air pur pour les familles nombreuses qui ont du mal à finir les fins de mois. Elles leur permettent de subvenir aux besoins des enfants.

Selon la proposition de Mr ESTROSI les familles toucheront une allocation dès le 1er enfant.

 

C’est à dire :

famille avec 1 enfant : 65 euros

famille avec deux enfants : 130 euros

famille avec trois enfants : 195 euros

famille avec quatre enfants : 260 euros

et 65 euros pour chaque enfant supplémentaire

 

Alors qu’auparavant les montants étaient :

famille avec un enfant : 0

famille avec deux enfants : 120 euros

famille avec trois enfants : 270 euros

famille avec quatre enfants : 420 euros

et 152,63 euros pour chaque enfant supplémentaire

 

Si cette proposition de loi est adoptée un nombre considérable de famille vont être en difficulté. C’est une nouvelle attaque contre les familles les plus modestes.

 

Les allocations familiales ont été créées en 1945 par nos parents.
Nous perdons tous nos acquis !!!

REVEILLEZ VOUS !!! 

 

Marise Dantin, Secrétaire Générale CGT de Cochin

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10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 11:57

mardi 7 juin 2011:

 

les congrès CGT du Pas de Calais ne sont jamais des havres de paix, mais cette fois des camarades ne font plus dans la fioritures au nom du maintien de l’unité au sein de la CGT.

Comme ils n’ont plus rien à perdre, la bataille s’annonce rude pour les prochains jours.

après une calme matinée, les esprits se sont échauffés lors de la séance de l’après-midi. Un camarade a ouvert le débat de fond sur l’orientation voulue par les dirigeants sortants de l’UD CGT 62, c’est à dire la régionalisation de la CGT et la suppression des structures telles que les UL et les US décidée en février dernier lors du CCN, et sur les manquements graves liés à la fonction dirigeante départementale, notamment pendant le conflit des retraites.

Lourdement applaudie, cette intervention à la fois claire et musclée dans la dialectique a contraint les dirigeants qui seront réélus dés demain sans suspens, à revoir leur stratégie, en prononçant plusieurs refus de candidatures à la prochaines commission exécutive. Une méthode destinée à faire démissionner tous les camarades candidats mais opposés à la restructuration/réorganisation de la CGT demandée par la CES...

Combien de démissions il y aura-t-il demain ???

 Une chasse aux sorcières et une stratégie du dégoût dans un espace où militants de classe et militants de place s’affrontent sans fioriture sur l’avenir même de la CGT... patrons contre prolos !

 

publié sur Bellaciao http://bellaciao.org/fr/article_txt.php?id_article=117864

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10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 11:55

 

Le déroulement du congrès de la fédération CGT du commerce et des servies confirme pleinement ce que nous disions dans notre communiqué récent.

Ci-dessous un courrier reçu aujourd'hui de camarades participant à ce congrès :

 

Chers camarades,

Réunis en AG Mercredi soir au Futuroscope de Poitiers, nous sommes plusieurs dizaines de délégués du 13ème congrès de la fédération du commerce et des services et nous voulons vous interpeller sur les faits graves qui ont entaché son déroulement.

Effectivement, dès l'accueil des délégués, certains d'entre nous (cinq camarades) se sont vus refuser l'entrée à la salle du congrès, alors qu'ils répondaient aux conditions statutaires pour être délégués ou avaient été désignés lors d'AG départementales tout à fait légitimes.

Certains membres de la CEF sortante nous ont opposé un refus catégorique auquel ils n'ont donné aucune explication valable. Après deux heures de multiples tentatives de discussions et d'une proposition de compromis de notre part, une cinquantaine de délégués n'ont pas eu d'autre choix que de rentrer dans le palais des congrès accompagnés de nos cinq camarades.

Des camarades du service d'ordre de la Confédération, présents sur demande de la fédération, pris en porte à faux, se sont interposés pour nous empêcher d'entrer. Face à notre poussée, nous avons été aspergés de gaz lacrymogène !!! Entrés dans le hall, la confusion régnait : des copines, des copains, certains à terre ou bien debout, étaient totalement assommés.  Il  s'en est suivi des cris de colère et  des altercations violentes face à ces méthodes inacceptables.

Résultats : deux de nos camarades Akila Diagne et Yucel Basarslan (secrétaire fédéral) ont été conduits d'urgence à l'Hôpital.

L'utilisation d'une telle violence et de gaz lacrymogène contre des camarades de la CGT et par des camarades de la CGT, visiblement sur ordre de membres de la fédération, sont inqualifiables.

Entre temps le congrès s'est ouvert comme  si de rien était. Aucun dirigeant de la fédération, ni de la Confédération présents dans la salle n'ont réagi, ignorant totalement la gravité de la situation !

Le congrès a donc continué et depuis maintenant quatre jours nous assistons à des faits anti-démocratiques invraisemblables dans la CGT, notamment :

-          Le congrès valide les membres des commissions, préalablement décidées.

-          Les membres de la commission mandats et votes n'ont pas pu contrôler les mandats et les voix sur la base de documents.

-          Certains camarades sans mandat le matin, bénéficient l'après-midi de voix !

-          Des camarades se sont vu refuser des voix alors qu'ils ont été dûment mandatés pour les porter.

-          Le refus de laisser un congressiste, arrivé le deuxième jour du congrès, retirer son mandat.

-          Le refus des présidences de congrès qu'un amendement non retenu ne soit défendu par le syndicat qui l'a déposé.

 

Nous avons également constaté des irrégularités, voire des tricheries, dans les votes comme par exemple un mandat de vote utilisé par un congressiste qui n'en est pas porteur et appartenant à un délégué parti du congrès, alors que les règles définies l'interdisent.

Des pressions de certaines UD et UL ainsi que de certains DSC s'exercent tous les jours sur bon nombre de délégués pour qu'ils votent « dans le bon sens »....

En bref, nous sommes consternés par toutes ces méthodes mais, malgré tout, nous restons plus que jamais très combatifs et déterminer pour que le débat de fond ait réellement lieu et puisse permettre de définir de réelles orientations dans le souci de rassemblement de notre organisation.

Nous voulions, camarades, vous rendre compte en direct du déroulement du congrès afin que vous réagissiez à ces faits totalement anormaux dans notre organisation, en vous demander d'interpeller les structures auxquelles vous êtes adhérentes (UD, UL,FD, Confédération et au congrès).

 

Publié sur Front Syndical de Classe http://www.frontsyndical-classe.org/article-congres-et-democratie-74179460.html

 

 

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10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 11:52

 

Source : Bellaciao

 

Union Locale CGT d’Alès

A l’attention de la Direction du Congrès Commerce et services

 

Cher(e)s camarades,

 

Je vous écris aujourd’hui en tant que 1er responsable de l’UL CGT d’Alès, ainsi qu’au nom de l’ensemble du bureau de cette UL, afin de dénoncer ces méthodes indignes pratiquées par certaines personnes au 13éme congrès du commerce et des services qui est en train de se tenir à Poitiers

UTILISER LA FORCE PHYSIQUE ENTRE CAMARADES EST TOTALEMENT IGNOBLE ET SCANDALEUX !

Le débat et la confrontation d’idée font partie de la CGT, c’est grâce à cela que notre organisation existe depuis des décennies. La démocratie doit être restaurée à votre congrès, mais également dans toutes les instances de la CGT. Ces dérives de la part de quelques uns sont inacceptables et indignes de notre CGT.

QUELLE IMAGE DE LA CGT ETES-VOUS EN TRAIN DE DONNER ?

Je pense que vous n’en avez malheureusement pas conscience, vous êtes plutôt obnubilés à vouloir à tout prix conserver votre "place ou fauteuil"par tous les moyens possibles,y compris par la force physique.

Notre camarade Olivier BIREAUD s’est fait gazer à votre congrès par le service d’ordre de la CGT, alors qu’il est membre de votre CE fédérale. Son travail qu’il effectue au quotidien est exemplaire, nous pouvons en témoigner avec preuves à l’appui (conflit des Fabio Lucci,création du syndicat CGT commerce et services sur Alès,implantation du syndicat CGT sur Cora,...etc.).

Pour notre part, ceux qui sont contre la confrontation d’idée ou qui ont oublié la signification de l’expression " LUTTE DE CLASSES " ou la confonde avec " COLLABORATION DE CLASSES " se doivent de quitter immédiatement la CGT.

 

Pour le bureau de l’Union Locale d’Alès,

Le secrétaire Général Fabrice DURAND

 

Copie : à UD du Gard - Au comité régional Languedoc Roussillon - A la confédération - Au secteur Fédéral des cheminots Languedoc-Roussillon.

 

Publié sur Front Syndical de Classe http://www.frontsyndical-classe.org/article-suite-congres-fd-cgt-commerce-74964886.html

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3 juin 2011 5 03 /06 /juin /2011 14:08

Discours de Bernard Giusti

 

Secrétaire Général du syndicat CGT de l'hôpital Saint-Vincent de Paul

Le 31 mai 2011 au Congrès du syndicat CGT de l'hôpital Saint-Vincent de Paul

 

Monique--Bernard--Marise.jpg

 

 

Mes cher(e)s camarades,

 

 

Nous voici réunis pour ce qui sera le dernier Congrès du syndicat CGT de notre hôpital, Saint-Vincent de Paul. Ce syndicat existe depuis 1973, et beaucoup de luttes s'y sont déroulées. Beaucoup de victoires y ont été obtenues, et nous avons dû faire face à des défaites aussi. Mais la solidarité et la cohésion des syndiqués et des sympathisants a toujours été ce qui a permis les victoires et atténué les défaites. Aussi je tiens à saluer en premier lieu tous les camarades, présents et passés, sans lesquels rien n'aurait été possible.

 

Dans un contexte économique, politique et syndical difficile, notre hôpital fermera ses portes dans quelques mois, sacrifié au nom d'un capitalisme toujours plus sauvage et arrogant. C'est un crève-cœur pour nous tous, pour nous qui y travaillons depuis des années, pour certains qui y ont fait leur carrière, mais un crève-cœur aussi pour tous les usagers qui étaient attachés à un hôpital à taille humaine qui dispensait une médecine de très haute qualité. Un hôpital qui avait su développer un savoir-faire et une relation patients-soignants exceptionnels qui dépassaient le cadre de nos frontières. Il n'y avait pas de nécessité économique ou médicale qui justifiait la fermeture de Saint-Vincent de Paul. Seule la volonté politique des gouvernements de droite successifs (droite dure comme l'UMP ou droite centriste comme le PS) a conduit à cette fermeture et à ce gâchis.

La fermeture de notre hôpital s'inscrit dans ce que d'aucuns appellent "la restructuration" de l'AP-HP[1]. Cette « restructuration » qui touche tous les hôpitaux de l’AP-HP - et dont Marise Dantin[2] et Catherine Cochain[3] vous parleront tout à l'heure - nous savons tous ce qu’elle signifie en réalité : la casse pure et simple de l’hôpital public, sacrifié sur l’autel des profits privés. L’argument si souvent avancé pour justifier une telle politique, à savoir la nécessité de « faire des économies », ne résiste pas une seconde à l’analyse. Quiconque connaît un tant soit peu le fonctionnement de l’AP-HP est en mesure de constater qu’il ne s’agit pas de faire des économies, mais bel et bien de réduire le personnel et l’offre de soin.

Bien entendu, nous sommes contre la gabegie sous toutes ses formes, mais nous refusons cette idée si souvent brandie comme un étendard par les fossoyeurs des services publics, selon laquelle il faudrait « rentabiliser la santé ».

Rentabiliser : cette idée est déjà une aberration pour l’ensemble des services publics, dans la mesure où précisément le principe du service public est bien que les secteurs rentables doivent servir à alimenter les secteurs non rentables (et non à payer des actionnaires), de telle sorte que tout citoyen de la République, où qu’il se trouve, y compris bien sûr dans les DOM[4] (voir le texte de Viviane Membrilla), puisse bénéficier partout des mêmes services. Le service public est un des piliers sur lesquels est fondée notre République, et en s'y attaquant les capitalistes attaquent notre nation.

Mais ce qui vaut pour les services publics en général (par exemple le fait qu'une ligne de chemin de fer de campagne doit être financée par les grandes lignes rentables) est encore plus vrai pour ce qui concerne la santé. La santé est un domaine à part, dans la mesure où, si l’on pourrait toujours choisir entre le train, l’avion ou la voiture par exemple, on ne choisit pas d’être malade ou non (sauf rares exceptions !). L’hôpital n’est pas un bien de consommation, c’est une nécessité, et la qualité des soins dispensés ne doit pas dépendre de la localisation ou des ressources financières des patients.

Il n’y a pas d’argent nous dit-on ? Les doses de vaccin de Bachelot (achetés suite à une campagne lancée par des responsables de l’OMS dont certains, par la suite, ont été mis en examen pour avoir touché des pots-de-vin des laboratoires...) ont coûté plus cher que l’ensemble des déficits des hôpitaux... Nos impôts directs ou indirects augmentent sans cesse, à quoi passent-ils ? A payer des cigares aux ministres ou des voyages en jets privés ? Nos salaires non seulement n’augmentent pas mais, au vu de l’inflation, régressent depuis de nombreuses années, tandis que « la noblesse hospitalière » empoche primes et augmentations et bénéficie d’avantages... Etc., etc.

C’est dans ce contexte général que se déroule la restructuration et la fermeture imminente de notre hôpital.

 

Attaque généralisée contre les services publics et contre tous les fondements de la République, incompatibles avec les objectifs de l’Europe capitaliste ; appauvrissement de la population (en 2005, l’ONU annonçait 7,5 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté en France ; début 2010, on atteignait  les 13 millions, ce qui n’inclut pas toutes les personnes qui survivent à peine juste au-dessus du seuil de pauvreté...) ; incertitude généralisée sur l’avenir, renforcée par la méfiance, voire la défiance, trop souvent justifiée, à l’égard des partis politiques et des représentants élus... ; remise en cause de nos retraites, quand les plus huppés s’octroient des retraites dorées après avoir pillé la République..

Certains voudraient nous faire croire que ce sont les effets de la crise, mais d’une part ces soi-disant effets étaient déjà présents avant la crise (et puis, comme le dit souvent un de mes amis chanteurs, « Pour nous, ça fait un bail que c’est la crise tous les mois ! »). D’autre part ce que nous vivons plus particulièrement à l’AP-HP était déjà annoncé dans le Plan Directeur de 2000... Ce que nous vivons n’est pas la conséquence de « la crise », ce que nous vivons est la conséquence d’un choix : le choix politique d’un modèle économique. D’autres choix sont possibles. Ils ont fait un choix, celui d'une politique qui nous prive progressivement de l'essentiel. Nous, nous faisons le choix d'une autre politique, celle de l'équité, du partage et de la solidarité.

Certes, à notre modeste niveau local et à nous seuls nous ne saurions inverser la tendance de cette politique capitaliste. Mais nous ne sommes pas isolés : il suffit de parler un peu avec nos collègues, avec les gens dans la rue, pour savoir que nous sommes nombreux à refuser le fatalisme, à refuser ce que le capitalisme veut nous imposer. On cherche à nous convaincre que pour ça aille mieux il faut que nous soyons plus pauvres. Travailler plus longtemps pour gagner moins. Nous le savons et nous le voyons bien tous les jours : nous appauvrir ne sert qu’à enrichir les plus riches.

 

L’action syndicale ne saurait faire abstraction de ce contexte et nous devons en tenir compte. Je parlais à l'instant de la méfiance à l'égard des élus. Les doutes et interrogations de nos camarades sont malheureusement légitimes : rarement un pouvoir en place n’a été aussi méprisant face aux aspirations du peuple. Ils sont légitimes aussi parce qu’au fil des années, l’écart s’est creusé entre la base, ceux qui sont sur le terrain et qui triment, et leurs représentants élus. Nombre de nos camarades estiment aujourd’hui que les décisions prises dans les principaux états-majors politiques et syndicaux ont empêché le vaste mouvement populaire autour des retraites d’aboutir. Et de fait, si la tactique consistant à organiser des grèves et manifestations par intermittence a permis de démontrer la force des organisations syndicales et des partis politiques, cette même tactique poursuivie obstinément à un moment où la mobilisation des citoyens, qui clamaient leur exaspération mais aussi leurs espoirs dans la rue et sur leurs lieux de travail, cette même tactique, parce qu’elle a été poursuivie alors qu’il aurait fallu en changer en décrétant le blocage du pays, s’est révélée contre-productive et a conduit la plupart des militants, et des citoyens en général, au découragement et à l’incertitude. Notre syndicat n'échappe pas aux remous engendrés par ce contexte général, et il serait puéril, voire néfaste, de l'ignorer ou de feindre de l'ignorer.

 

Certains dirigeants syndicaux et certains de nos camarades ont choisi, ouvertement ou tacitement, la voie de la collaboration avec le capitalisme. Ils nous présentent certaines réformes comme inéluctables. Il conviendrait donc en quelque sorte de négocier afin d’en limiter les dégâts. Ou encore, ils voient l'avenir de notre syndicat dans la participation à la structure réformiste, européenne et donc capitaliste, de la CES[5].

Pour notre part, nous nous souvenons de ces paroles d’Henri Krasucki : « Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. La lutte de classes, au contraire, est la base de l’unité, son motif le plus puissant. C’est pour la mener avec succès en rassemblant l’ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n’est pas une invention, c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse : renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l’exploitation et à l’écrasement»

Nous ne devons pas baisser les bras, nous ne devons pas nous laisser bercer par les sirènes de la collaboration avec le capitalisme. Oui, la lutte est dure. Elle est aujourd’hui d’autant plus dure qu’après l’imposition des réformes libérales malgré l’opposition massive des citoyens, les tenants du pouvoir et leurs sbires sont plus que jamais agressifs et méprisants - nous le voyons tous les jours en tant que délégués syndicaux. Elle est d’autant plus dure que l’idéologie capitaliste est diffusée à longueur de médias, dont la très grande majorité sont aux ordres. Mais particulièrement en cette période si difficile, nous avons le devoir d’affirmer et de réaffirmer nos idéaux, de défendre et d’imposer nos valeurs, qui reposent sur la justice sociale, le partage et la solidarité, sur l’égalité et la fraternité, et donc sur la liberté.

Alors, camarades : affirmons nos valeurs !

Affirmons-les parce qu'il n'y a pas de troisième voie entre la collaboration de classe et la lutte des classes. Affirmons-les, parce qu'en les affirmant nous ne pouvons que renforcer notre action syndicale. Affirmons-les, parce qu'ainsi nous faisons obstacle à tous les tenants de l'économie libérale, et parce qu'ainsi nous maintenons vivante la flamme de l'espoir.

Pour ma part, et avec mes camarades de Saint-Vincent de Paul et d'autres hôpitaux, nous avons choisi notre camp, celui de la lutte des classes.

 

Voilà un an, chers camarades, que vous m'avez élu au poste de Secrétaire Général. J'ai eu la chance d'être entouré par des camarades motivés et dévoués, sans lesquels je n'aurai pas pu faire grand-chose, des camarades qui ont toujours été présents pour me soutenir ou me conseiller. Je tiens à les remercier aujourd'hui.

Vous le savez, mon souci premier a toujours été de défendre au mieux le personnel de notre hôpital, particulièrement malmené par la direction en cette période de fermeture, et nous avons eu notamment à résoudre de nombreux cas particuliers. La plupart ont été résolus avec succès, notamment grâce au soutien des camarades de Cochin. Mais n'oublions pas que chaque cas particulier nous renvoie à ce qui motive notre action syndicale. Il y a dans notre CGT des camarades qui ont malheureusement perdu de vue que derrière les mots, derrière les mots d'ordre et des slogans, derrière les stratégies syndicales, il y a une base qui souffre. L'un de mes professeurs à la Fac, juif argentin et marxiste, avait coutume de me dire que "la théorie c'est de la pratique". Et en effet, si toute pratique syndicale doit se soutenir d'une théorisation, la théorisation syndicale qui ne repose pas ou ne repose plus sur la pratique devient inefficace parce qu'en décalage avec la réalité de terrain. Chaque cas particulier illustre donc ce que nous pensons, et en même temps il nous permet de nous adapter sans cesse à la réalité du terrain. Je ne considère donc pas, comme d'aucuns pourraient le faire, que la défense des cas particuliers soit une activité syndicale mineure. Au contraire, je le répète, c'est la base même de notre action.

Ensuite, l'un de mes soucis a été d'anticiper au mieux une fermeture qui, lorsque j'ai pris mes fonctions, était devenue inéluctable. Il s'est donc agi de batailler sans cesse avec la direction afin que nos collègues puissent être réaffectés dans les meilleures conditions possibles. Les exemples que nous avons eus avec le départ de la Pédiatrie sur Necker, puis ceux sur le Kremlin-Bicêtre, ont malheureusement démontré si besoin en était que la direction, pour parvenir à ses fins, est prête à tout. Notre combat aujourd'hui porte sur les collègues qui iront sur Cochin et le PR1[6].

Avant même ma prise de fonction effective, j'ai décidé de rétablir la confiance et la fraternité avec nos camarades de Cochin. En effet, pour défendre aux mieux nos collègues de SVP, il était évident qu'il nous fallait l'appui de Cochin, ne serait-ce qu'en terme de rapport de force avec la direction. D'autre part, ma vision de la CGT est celle de l'unité et de la solidarité, et non de la division entre les syndicats CGT. Je voudrais donc remercier maintenant Marise Dantin ainsi que tous nos camarades de Cochin, car lorsque j'ai fait cette démarche de rapprochement entre nos deux syndicats, ils m'ont accueilli avec chaleur et franchise. J'ai pu constater très vite que tous les ragots qui avaient jadis mené à la division et à la suspicion entre nos syndicats étaient sans fondements. Tout au contraire, j'ai trouvé des camarades opposés aux compromissions, attachés à la lutte des classes et à une véritable démocratie syndicale. Je suis heureux de voir  qu'aujourd'hui l'entente entre tous les camarades des deux syndicats est totale.

Un grand merci spécial à Marise, qui est quelqu'un de droit et de généreux et qui, de camarade, est devenue une amie.

Grâce à ce rapprochement, nous avons pu défendre plus efficacement les collègues en difficulté. Nous avons pu mener des actions communes. Par exemple, une expertise est en voie d'achèvement sur le PR1, et si le Secrétaire Général de SVP pilote cette expertise c'est bien grâce aux camarades mandatés au CHSCT[7], de SVP et Cochin réunis.

Tout cela a permis à notre syndicat CGT de SVP de rester présent et offensif au moment où le personnel a particulièrement besoin de nous.

 

Je voudrais à présent revenir sur la démocratie syndicale. Comme je le disais tout à l'heure, un fossé grandissant s'est creusé entre la base et les élus de la CGT. Ce qui jadis faisait la force de la CGT, c'était une idéologie claire basée sur le principe de la lutte des classes. Ces dernières décennies, l'évolution politique et syndicale a fait que les principes idéologiques qui sous-tendent les décisions et les actions sont de plus en plus flous, voire parfois soumis à des intérêts particuliers au détriment de l'intérêt général du syndicat. Cet état de fait aboutit à mon sens à des atteintes de plus en plus manifestes à la démocratie syndicale. Beaucoup de camarades mandatés, par exemple, estiment ne plus avoir de comptes à rendre à ceux qui les ont élus. Certains mandats peuvent être attribués sans même que la base en soit informée et sont en quelque sorte attribués "pour services rendus", comme des médailles du mérite. Des camarades mandatés semblent penser qu'ils sont seuls décideurs des actions ou des orientations à donner aux actions. Pour beaucoup, les commissions exécutives ne sont là que pour entériner des décisions prises en comités restreints dans les Bureaux, alors que ce devrait être l'inverse. Bref, les exemples sont nombreux. Pour notre part, ici à SVP, mais aussi à Cochin, à Broca ou à l'Hôtel Dieu, nous veillons particulièrement à ce que cette démocratie syndicale soit respectée, et nous continuerons à le faire. La CGT ne doit pas être comme l'UMP ou le PS, à savoir que si la base dit non, les dirigeants ne doivent pas dire oui et mener une politique contraire à celle décidée par le peuple. A l'UMP et au PS, ils ont sans cesse les mots de "démocratie" et de "liberté" à la bouche, mais c'est pour mieux les bafouer. Alors ne jugez pas les camarades mandatés sur leurs paroles, mais jugez-les sur leurs actes. Ne les jugez pas sur leurs mérites passés, mais sur leurs actes actuels.

 

Les militants ne sont pas des militaires.

 

J'ai beaucoup insisté dans ce discours sur la nécessité de respecter la démocratie syndicale, sur le fait que les décisions ne devaient pas être prises unilatéralement par des mandatés coupés de leur base, et qui pensent que "la base suivra". C'est que la démocratie est le fondement même de l'unité et de la solidarité au sein de notre syndicat. En effet, il ne saurait y avoir ni l'une ni l'autre sans l'adhésion massive des syndiqués aux orientations et aux décisions prises, et pour cela il est impératif que tous les syndiqués soient associés aux décisions. Faute de quoi, la base continuera à se désolidariser de ses dirigeants, les divisions intra-syndicales ne feront que s'accentuer, les intérêts particuliers prendront le pas sur l'intérêt général, et en fin de compte l'action syndicale proprement dite sera réduite à la portion congrue. En cette période d'offensive généralisée contre les droits et les intérêts des travailleurs, cela ne pourra qu'être catastrophique pour l'ensemble des travailleurs et cela ne fera qu'affaiblir notre CGT.

 

Alors chers camarades, renforçons la démocratie syndicale au sein de la CGT, affirmons nos valeurs, et vive la lutte des classes !

 

Merci à vous tous.

 

 Bernard Giusti



[1] Assistance Publique – Hôpitaux de Paris

[2] Marise Dantin, Secrétaire Générale CGT de l'hôpital Cochin

[3] Catherine Cochain, Secrétaire Générale CGT de l'hôpital Broca

[4] DOM : Départements d'Outre-Mer

[5] CES : Confédération Européenne des Syndicats ; structure rassemblant les syndicats réformistes (ou syndicats d'accompagnement du capitalisme) de l'Europe du capital

[6] PR1 : Port Royal 1 ; bâtiment situé à Port-Royal et dépendant de l'hôpital Cochin. Il est destiné à regrouper les maternités de Saint-Vincent de Paul, Baudelocque et Port-Royal. A l'occasion de cette restructuration, la direction en profite bien sûr pour supprimer des postes et dégrader les conditions de travail, le but avoué étant d'accoucher plus de femmes avec moins de personnel. Le personnel a surnommé ce nouveau bâtiment "l'usine à bébés"…

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SYNDICAT CGT

HOPITAL COCHIN

 

                                                                               Paris le, 31 Mai 2011

 

 

Discours de Marise Dantin

Secrétaire Générale du syndicat CGT de l'hôpital Cochin

le 31 mai 2011 au Congrès du syndicat CGT de l'hôpital Saint-Vincent de Paul

 

La politique gouvernementale de droite déploie une économie libérale en attaquant les salariés au plus prés de leur quotidien, de leur pouvoir d’achat.

Ainsi, pour l’année 2011 les dividendes en France se chiffrent à plus de 40 milliards d’euros et que les nouvelles règles de l’ISF retireront encore 1 Milliard à contribution nationale auxquels s’ajoute les 600 millions du bouclier fiscal.

A la question des salaires le gouvernement répond par une prime obligatoire de 1000 euros dans les entreprises de plus de 50 salariés. C’est l’arbre qui cache la forêt. Pendant ce temps ce même gouvernement annonce pour la troisième année consécutive le gel du point d’indice pour plus de 5 millions de fonctionnaires. L’inflation ne cesse d’augmenter et la perte sur les salaires oscille entre 175 et 400 euros selon l’indice.

Ce mépris envers les salariés teinté de « démagogie populiste », alors qu’aucune véritable négociation sur les salaires n'a été entamée, dit à quel point ce gouvernement entend accélérer sa politique d’austérité.

Les salariés français payent aujourd’hui le renflouement des banques et la crise du système bancaire spéculatif de 2009. Une dette publique provoquée par ce choix de renflouer les banques, en creusant le déficit public remboursé par les impôts.

Les reformes sur les retraites de 2010 n’ont pas tardées à être mises en application. La perte de la reconnaissance de la pénibilité pour le personnel soignant, le passage pratiquement obligatoire pour les IDE de la catégorie B à la catégorie A depuis le 1er décembre 2010 : une lutte est menée avec les IDE contre l’inscription dans les ordres. Rappelons que la constitution des ordres professionnels date d’un gouvernement fasciste qui a laissé de bien mauvais souvenir (gouvernement de Vichy sous la direction du Maréchal Pétain).

Que dire de notre Direction Générale qui suit les mêmes contenus politiques que celui du gouvernement Sarkozy avec des plans d’économie de 300 millions d’euros jusqu’en 2012 et la suppression de 25000 emplois dans la fonction publique hospitalière, dont plus de 4000 à l’APHP.

Nous sommes devenus un service public de santé soumis aux lois du marché avec des recettes et des dépenses, mis en concurrence avec le secteur privé par le biais de la convergence tarifaire et son indicateur, la T2A.

Cette politique et cette gestion sont contraires aux fondements des missions du service public hospitalier.

La santé doit rester financée par nos cotisations sociales ce qui donne la garantie à chaque citoyen d’accéder à des services de soins de qualité selon les besoins et non selon les moyens.

Pour financer la santé, il faut améliorer les recettes de sécurité sociale non en faisant intervenir l’Etat comme cela s’est fait pour les banques, mais par l’augmentation des salaires, la création d’emplois qualifiés, l’arrêt des exonérations patronales, la mise en place de cotisations sur les revenus financiers.

Que dire aussi de la situation de nos hopitaux et des futures répercussions de la loi HPST, du plan stratégique 2010-2014 qui va modifier et dénaturer le service public de santé en général, et en particulier celui de l’APHP ?

Cette loi permet au gouvernement de reprendre la main sur l’institution dans l’unique but de démanteler et de privatiser une grande partie de ses activités. L’élection d’un haut fonctionnaire à la solde de l’Elysée pour présider l’ARS en est le symbole.

La constitution des 12 g    roupes hospitaliers au lieu des 37 établissements est une véritable bombe à retardement. En témoignent la fermeture des hopitaux, le transfert et les fermetures de services et d’activités. Cette loi ne répond pas aux enjeux de service public de santé, mais va accélérer le processus d’un nouveau rééquilibrage des comptes, un surcroît de pénibilité au travail et une aggravation sans précédent de la qualité et de l’accès aux soins pour l’ensemble de la population. Ne passons pas sous silence l’escalade du harcèlement et du mépris que subit le personnel pour faire passer coûte que coûte ces projets dévastateurs.

 

Le groupe hospitalier COCHIN/SAINT VINCENT DE PAUL en est un exemple probant.

Après des années de luttes comme dans les précédentes fermetures d’hôpitaux, les Directeurs successifs de l’AP-HP sont arrivés à leur fins, les hôpitaux ferment, dont Saint-Vincent de Paul.

Le personnel de SVP a été dispatché dans d’autres établissements, mais une grande partie d'entre eux vont intégrer la maternité de Port Royal à Cochin.

C’est ainsi que la CGT de Cochin et de Saint Vincent de Paul se sont unis depuis plusieurs mois afin d’aider les agents en difficulté, soit pour trouver un poste à leur convenance, soit pour une aide psychologique car, pour avoir moi-même vécu une fermeture d’hôpital, je comprends le désarroi du personnel.

Ce rapprochement vous le devez à votre secrétaire général car les rapports entre Cochin et Saint-Vincent de Paul n’ont pas toujours été au beau fixe. En effet, depuis mon arrivée à Cochin je ressentais une certaine animosité de part et d’autre. En plus de l’aide que l’on peut apporter, car ensemble nous sommes plus forts, je m’en félicite car une réelle amitié est née.

Nos combats, nos luttes sont les vôtres. Dans un avenir pas très lointain, la CGT de Cochin espère vous accueillir et vous joindre à toutes nos revendications afin qu’à l’hôpital Cochin, tous, vous puissiez trouver une aide, un appui, un conseil et surtout la solidarité qui est indispensable dans une société ou de plus en plus l’individualisme prime.

 

DONC BIENVENUE A TOUS DANS VOTRE NOUVEL ETABLISSEMENT  !  

 

 Marise Dantin

 

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 12:22

Le week end du 13 au 15 Mai, deux magasins Pizza Hut ont été bloqués (Neuilly et Levallois). Le week end suivant, trois magasins ont été bloqués (Neuilly, Levallois, et Saint-Ouen). Ce week end, quatre à six magasins seront bloqués. 

Les grévistes sont indignés du sort réservé à un collègue en situation irrégulière, auprès duquel la compagnie a pris des engagements qui n'ont pas été tenus. Les salariés ont ainsi vus la dotation du CE passer de 25000 à 16000 euros cette année, ce qui compromet l'achat de leurs chèques-vacances de l'été et chèques-cadeaux de Noel. Ils demandent aussi un 13ème mois, une prime de risque et une prime d'assiduité, vu que leurs conditions de travail sont les pires du métier, avec les risques d'accident, la pénibilité du travail à côté du four, etc...

Les grévistes ont été échaudés, alors que leur mouvement dure depuis presque deux semaines, de voir que la direction refuse encore d'ouvrir toute négociation avec eux.

Ce samedi soir, le mouvement s'étendra au magasin rue Raymond Losserand. C'est pourquoi je demande au plus grand nombre de personnes disponibles de venir aider au blocage du magasin, afin d'éviter que les clients ne commandent, car la seule chose importante pour Pizza Hut, c'est le chiffre d'affaires. 

Je vous remercie, et espère voir des militants de notre partie nous apporter leur aide et soutien.

Hichem AKTOUCHE, 
Délégué syndical à Pizza Hut et membre du Conseil Départemental du Parti.

 

Pour ceux qui le peuvent il serait bien que l’on soit à la PIZZA HUT, 196 rue Raymond Losserand. Pour apporter de l’aide aux camarades dans la lutte, à partir de 19h samedi

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